L’industrie dépose ses demandes prébudgétaires à Ottawa

L’Alliance canadienne du camionnage (ACC) a déposé aujourd’hui un document qui définit les cinq principaux éléments qu’il aimerait voir figurer au prochain budget du gouvernement Trudeau, probablement à la fin mars.

Au sommet de la liste se trouve le dossier des « Chauffeurs Inc. », au sujet duquel l’ACC voudrait voir le fédéral mettre plus de mordant, afin de favoriser l’équité concurrentielle pour les transporteurs respectueux des lois fiscales. L’ACC parle carrément d’évasion fiscale et de violation des droits des travailleurs au sein de la profession la plus répandue au pays.

L’Alliance souhaiterait par ailleurs que le gouvernement canadien instaure un plafond sur la taxe carbone liée au diesel, soulignant au passage des incohérences telles que la double taxation qui a cours au Québec. L’ACC dit avoir du mal à comprendre la logique derrière la taxation carbone des camions lourds, ajoutant du même  souffle que si le gouvernement fédéral souhaite maintenir une telle taxe sur le carburant diesel, le ministère de l’Environnement et du Changement climatique du Canada (MECC) doit absolument « fournir des incitatifs à l’acquisition d’équipement conforme aux cibles de réduction des émissions de carbone. »

L’ACC réclame par ailleurs plus d’investissement en formation professionnelle dans le secteur du camionnage, dénonçant le fait que l’industrie ait été écartée de plusieurs programmes fédéraux en ce sens. « Le camionnage est en concurrence directe avec plusieurs de ces industries [qui ont reçu du financement pour la formation] pour le recrutement de main-d’œuvre et il est temps que le secteur obtienne un accès et un soutien équitables », dit-on.

Le programme des travailleurs étrangers temporaires devrait aussi faire l’objet de resserrements puisque, selon l’ACC, plusieurs d’entre eux font l’objet d’abus de la part de transporteurs peu scrupuleux.

Enfin, l’Alliance réclame plus d’investissements dans les infrastructures – routes, ponts, installations douanières – afin de faciliter le commerce de biens au Canada et avec les États-Unis.

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