L’industrie du camionnage aura des défis à relever en 2019, mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, selon un analyste

Selon Bob Dieli, président et fondateur de RDLB, un cabinet de conseil en recherche et gestion économique, l’activité économique du secteur du camionnage pourrait connaître une année difficile.

Mais lors d’une présentation dans le cadre de la conférence annuelle Heavy Duty Aftermarket Dialogue, M. Dieli n’a pas tardé à ajouter que les défis ne sont pas nécessairement une mauvaise chose.

Il s’attend à une prépondérance des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, notamment en raison du commerce et des tarifs, mais aussi des problèmes structurels qui existent déjà dans l’industrie.

L’année dernière, ses principales préoccupations portaient sur les actions du gouvernement. Cette année, M. Dieli s’inquiète des secteurs de l’investissement, de l’exportation et de l’importation. Il croit que ces facteurs pourraient mettre en péril jusqu’à 50 % de la Truckable Economic Activity (TEA), une mesure établie par MacKay and Company.

L’inquiétude suscitée par les exportations est illustrée par ce qui s’est passé lorsque les États-Unis ont imposé une taxe de 10 % sur l’acier provenant de Chine. La Chine a ensuite imposé un droit de rétorsion de 25 % sur le soja. La Chine constituait un marché important pour les importations de soja aux États-Unis. En moyenne, les exportations de produits alimentaires représentent 10 % des exportations totales. De plus, les importations de biens de consommation hors secteur automobile représentent 25 % des importations pouvant être transportées par camion.

Il y a également une préoccupation concernant l’accumulation d’un important stock de produits importés. «Combien coûte un préachat à cause des tarifs? Quelle quantité est invendue à cause des tarifs?», se demande M. Dieli.

Les structures résidentielles sont un autre sujet de préoccupation et représentent 25 % des investissements fixes transportables par camion.

Les emplois et les camions sont de bons outils de prévision économique, toujours selon M. Dieli. «Les chauffeurs sont embauchés quand il y a du fret à transporter», a-t-il ajouté. «Avec l’augmentation du volume de fret vient l’augmentation de l’emploi dans le transport. Les camions sont achetés quand il y a du fret à transporter.»

En s’appuyant sur ce qu’il voit, M. Dieli a également déclaré que nous étions dans la phase d’expansion du cycle économique. Durant la phase d’expansion, l’économie continue de se développer. Cependant, comme c’est souvent le cas dans la phase d’expansion d’un cycle économique, les niveaux d’emploi vont chuter. Un cycle économique typique va comme suit : expansion, boom, sommet, dépression, reprise et expansion.

Il a suggéré à ceux et celles qui assistaient à la présentation de se poser ces trois questions pendant la phase d’expansion :

  • Stabilité – Comment se porte votre plus gros client? S’il a un problème, vous aussi, vous aurez un problème.
  • Viabilité – Comment se porte votre plus gros fournisseur? Est-il concerné par les tarifs?
  • Hostilité – Comment se porte votre principal concurrent?

Il a invité les participants à déterminer qui étaient leurs plus gros concurrents, à regarder ce qu’ils faisaient et à s’assurer de comprendre le contexte concurrentiel.

«Pour 2019, la TEA sera peut-être difficile, mais pas nécessairement mauvaise», de conclure M. Dieli.

Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement joueront également un rôle et auront des répercussions sur les personnes qui transportent le fret, son lieu d’origine et ce qu’il en coûte pour l’expédier. L’industrie ressentira également les répercussions de certains problèmes structurels, notamment les heures de service et les dispositifs de consignation électroniques.

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