Modèles à suivre et inclusion; voilà ce qui attire les femmes dans l’industrie

Les femmes s’épanouissent dans un environnement où elles sont valorisées pour les idées qu’elles partagent et où elles se sentent à l’aise de dire ce qu’elles pensent. Les quotas, c’est bien, mais l’équité est une question d’action, qu’on soit en bas de l’échelle ou parmi les cadres dirigeantes. C’est ce qu’ont souligné des conférencières lors de l’événement Bridging The Barriers de la Fédération canadienne des femmes du camionnage (FCFC).

L’authenticité est un super pouvoir qui développe le muscle du courage, a déclaré l’oratrice principale Samra Zafar, auteure, conseillère en santé mentale et survivante d’abus. Elle a exhorté l’industrie du camionnage à créer un environnement d’appartenance.

La ministre des Transports de l’Ontario, Caroline Mulroney, troisième à partir de la droite, en compagnie de la PDG de la FCFC, Shelley Walker, à la droite de Mme Mulroney, et des membres du conseil d’administration de la FCFC, lors de la conférence Bridging The Barriers à Mississauga, en Ontario (Photo : Leo Barros

Les femmes, les personnes de couleur, les autochtones et les membres de la communauté LGBTQ ne doivent pas avoir l’impression d’être un symbole de diversité ou une simple case cochée dans une liste. Selon Mme Samra, tout commence par un dirigeant d’entreprise qui écoute activement.

Le leadership n’est pas une question d’appellations d’emploi ou de hiérarchie. Il s’agit plutôt de mener le changement en prenant la parole et en laissant les autres s’épanouir, et parfois en parlant moins et en se mettant à l’écart, a-t-elle ajouté.

Le camionnage est une industrie dominée par les hommes et des politiques doivent être mises en place au préalable si une organisation veut faire évoluer la culture en s’éloignant d’un «club de vieux garçons», ont affirmé les panélistes lors de l’événement tenu à Mississauga, en Ontario.

Pamela Bragg, propriétaire et associée directrice de Sarkany Management, a déclaré qu’avant d’entreprendre un changement de culture, un lieu de travail doit être muni de politiques contre la violence et l’intimidation, doit encourager le respect et ne pas tolérer les comportements abusifs.

Il est important de comprendre les personnes avec lesquelles vous travaillez, de célébrer leurs jours fériés et leur diversité, a ajouté Jackie Bellerose, vice-présidente exécutive, services aux personnes chez Wallace & Carey.

Ken Adams, président du conseil d’administration de la Truck Training Schools Association of Ontario, a souligné l’importance de l’éducation et de la mise en application des notions apprises pour apporter des changements et prévenir les stéréotypes de la discrimination. Apprendre à connaître les différentes cultures et les raisons pour lesquelles les gens font ce qu’ils font aide à surmonter les barrières.

Mme Bragg a ajouté que si une personne occupant un poste de direction tolère la discrimination, rien ne changera. Les employés doivent être tenus responsables de leurs paroles et de leurs actes.

Les femmes se sentent plus à l’aise sur un lieu de travail si d’autres femmes y travaillent. Des modèles à suivre sont nécessaires pour attirer les jeunes femmes vers une carrière intéressante dans l’industrie – en tant que chauffeuses, dans les ateliers, le département de ventes et la répartition.

Jackie Bellerose a déclaré que la mise en valeur de l’industrie dans les établissements d’enseignement contribue à sensibiliser les jeunes femmes. Lorsque les gens pensent au camionnage, ils pensent surtout aux chauffeurs longue distance, mais les emplois de conduite non traditionnels peuvent également être mis en évidence.

Il est nécessaire d’éduquer le public sur les différents types d’emplois qui sont à pourvoir, de conclure M. Adams. «Il faut également changer l’état d’esprit selon lequel les gens choisissent de devenir camionneurs parce qu’ils ne sont pas intelligents pour faire autre chose. C’est très loin de la vérité.»

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