Moderniser la chaîne d’approvisionnement avec l’automatisation et des pratiques plus durables

Ce n’est plus un secret pour personne aujourd’hui : la chaîne d’approvisionnement mondiale a été sérieusement entachée par plus de deux ans de COVID. Après 40 ans de « Just in Time », les faiblesses de ce système sont finalement apparues au grand jour. Pour remédier en partie à la volatilité de la demande, aux coûts du transport, à la pénurie de main-d’oeuvre, de semi-conducteurs et de matières premières, aux pertes en efficacité ainsi qu’aux aléas de la production manufacturière, il y aura l’automatisation des pratiques et l’économie circulaire.

Moderniser sa chaîne d’approvisionnement

Ces solutions sont celles privilégiées par les responsables de la chaîne d’approvisionnement (RCA) qui ont été sondés récemment et dont les conclusions viennent d’être publiées dans un rapport. Ce document, intitulé The resilient digital supply chain : How intelligent workflows balance efficiency and sustainibility (La chaîne d’approvisionnement numérique résiliente : comment des flux de travail intelligents permettent d’équilibrer efficacité et durabilité), a été préparé conjointement par IBM Institute for Business Value, Oxford Economics et Celonis.

S’appuyant sur l’expertise de quelque 500 RCA provenant de dix secteurs d’activités économiques différents dont le transport, le document mentionne qu’ils sont 72 % à être convaincus que l’automatisation de leurs procédés sera chose faite d’ici trois à cinq ans. Ils sont 69 % à dire que la gestion de données en temps réel passera par l’implantation rapide du « Cloud ».

« La confluence des défis post-COVID-19, de l’inflation et des problèmes d’approvisionnement, de la sécurité et de la durabilité a conduit à l’environnement opérationnel le plus complexe des entreprises modernes. Cela a forcé les organisations à repenser et à reconstruire leurs chaînes d’approvisionnement pour qu’elles soient plus agiles, plus efficaces et plus durables, déclare Jonathan Wright. Pour celui qui est associé directeur, Finance et transformation de la chaîne d’approvisionnement au sein d’IBM Consulting, l’automatisation et l’intelligence alimentée par les données sont essentielles non seulement pour évaluer les flux de travail et les inefficacités actuels, mais aussi pour identifier de nouvelles opportunités. »

Des données au service de l’efficacité et la durabilité

Pour avoir ces opportunités, le RCA doit optimiser l’efficacité de ses opérations, lesquelles passent, disent 83 % d’entre eux, par une gestion des stocks en temps réel basée sur l’intelligence artificielle (IA) d’ici 2025. Il y a également 27 % des RCA qui veulent que les flux de travail et les processus de production soient automatisés d’ici trois à cinq ans.

Si 74 % des RCA sont convaincus que la transformation numérique des chaînes d’approvisionnement passe impérativement par l’intégration au « Cloud », il y a un autre aspect sur lequel la gestion numérique peut avoir un impact positif sur l’organisation : le développement de l’économie circulaire. Autrement dit, l’élimination de l’inefficacité et du gaspillage de ressources dans toutes les dimensions de la production, de l’extraction à la livraison et au recyclage.

« L’élimination des inefficacités dans les processus de base de la chaîne d’approvisionnement représente une énorme opportunité de réduction des émissions de carbone à l’échelle, » précise Janina Nakladal, directrice mondiale du développement durable chez Celonis.

Cette approche est tellement ancrée dans la nouvelle philosophie économique que 51 % des RCA sont prêts à sacrifier 5 % de leurs bénéfices à court et moyen termes pour bonifier leurs résultats en matière de durabilité.

De quelles manières ?

En améliorant l’efficacité énergétique de leurs produits et services (44 %), les RCA prévoient également en développer avec des composants d’énergie renouvelable (35 %) ou même sans déchets (30 %). Il y a enfin l’intention, pour 47 % d’entre eux, de concevoir leurs produits et services en fonction de leur cycle de vie complet. Ce qui veut dire, en définitive, de réduire les déchets au minimum et de faire de la réutilisation des matériaux son mantra.

Rédacteur professionnel depuis plus de 15 ans, Christian possède une expérience considérable à titre de journaliste spécialisé en transport, notamment à titre de directeur de la rédaction de L'Écho du transport, magazine aujourd'hui disparu, et de Transport durable magazine.

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