Nouvelles normes sur le bruit en milieu de travail

C’est aujourd’hui qu’entrent en vigueur les modifications au Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST) et au Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC).

Ces dispositions de la CNESST visent à réduire les risques de surdité professionnelle.

Travailleur porte un casque de protection auditive.
(Photo : iStock)

Dans l’industrie du camionnage, les gens qui occupent certains métiers sont particulièrement sujets à l’exposition à des bruits intenses et répétés.

On peut penser aux camionneurs qui font la navette sur des chantiers de construction avec les alarmes de recul de tous les camions et autres pièces de machinerie lourde, le bruit des marteaux piqueurs et des matériaux déchargés.

Dans l’atelier, les mécaniciens sont aussi exposés au bruit des clés à chocs, meuleuses et autres outils rugissants.

« Cette exposition peut nuire à leur santé et à leur sécurité et même causer la surdité, sans oublier que l’exposition au bruit augmente aussi le risque d’accident du travail », souligne la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) par voie de communiqué.

Selon l’organisme gouvernemental, la meilleure façon de respecter les limites d’exposition au bruit est d’agir en amont. Il est également obligatoire de corriger les situations de surexposition existantes.

Par exemple, il est possible de remplacer des équipements bruyants par des équipements qui le sont moins, de mettre en place des moyens de contrôle techniques sur les sources de bruit (silencieux, encoffrage) et de limiter la propagation du bruit, ajoute-t-on.

Dorénavant, la limite d’exposition quotidienne est de 85 dBA pour 8 heures de travail. De plus, les travailleurs ne doivent jamais être exposés à des niveaux sonores supérieurs à 140 dBC, peu importe la durée.

Dans les lieux clos, il est nécessaire de réaliser un mesurage du bruit afin de déterminer le niveau d’exposition quotidienne des travailleuses et des travailleurs. Lors de la réalisation de travaux sur des chantiers de construction, il faudra également évaluer l’obligation du port de protecteurs auditifs.

« Les employeurs doivent réduire la durée d’exposition, ou fournir des protecteurs auditifs et offrir une formation théorique et pratique. Ils ont l’obligation de former les travailleuses et les travailleurs sur le choix, l’ajustement, l’inspection, l’entretien et l’utilisation de leurs protecteurs auditifs. Ils doivent aussi les informer sur les risques associés au bruit et sur l’importance d’utiliser des protecteurs correctement durant toute la durée de l’exposition », précise la CNESST, qui va mener une campagne de sensibilisation à ce sujet.

Pour en savoir plus, visitez : Au travail, mettons en place et appliquons les mesures requises pour éliminer ou atténuer les sources de bruit.

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