Omicron touche aussi les fabricants de pièces et de véhicules

Depuis plusieurs mois déjà, il est difficile de commander et d’obtenir livraison de camions ou de remorques en raison de pénuries de pièces (informatiques ou autres), mais voilà que la férocité du variant Omicron pourrait compliquer les choses davantage en mettant K.O. les personnes qui fabriquent ces véhicules et les pièces qui les composent.

C’est l’avertissement que sert la firme ACT Research dans son plus récent rapport, indiquant que le phénomène n’est pas que nord-américain mais affecte tout autant l’économie mondiale.

(Photo : iStock)

En date du 4 janvier, rapporte ACT, 95% des cas de COVID-19 aux États-Unis étaient dus au variant Omicron alors qu’il ne touchait que 43 personnes dans ce pays moins d’un mois plus tôt.

« Au minimum, le monde doit se préparer à un mois de janvier ponctué d’interruptions de travail significatives et, par extension, à plus de problèmes de fabrication à l’échelle locale et mondiale », a déclaré Kenny Vieth, président et analyste principal d’ACT.

« Les pays dont la main-d’œuvre est bon marché et où les taux de vaccination sont bas ont vécu des difficultés lors des précédentes vagues de COVID. Le variant Delta a mis hors-circuit la production d’acier en Inde et a eu des répercussions sur les sous-assembleurs automobiles de l’Asie du sud-est. Pour combattre Omicron, le gouvernement chinois a mis en place des mesures de quarantaine et poursuit sa stricte politique de confinement. Et comme la Chine demeure l’atelier du monde, l’arrêt des activités de ports et de fabricants de pièces en Chine est un risque réel à court terme », a-t-il ajouté.

La cadence de production de véhicules commerciaux n’arrive toujours pas à suffire à la demande, ajoute ACT, certains fabricants de camions de poids moyen ayant même « cannibalisé » des camionnettes de type pick-up pour en retirer les puces électroniques et les installer sur des camions de plus gros calibre.

Selon M. Vieth, ce genre de pratiques a permis de compléter certaines unités avant la fin de 2021. Du côté des remorques, la situation se serait légèrement améliorée, notamment parce qu’elles requièrent moins de semi-conducteurs que les camions.

« Il semble que l’industrie démarrera l’année 2022 avec des unités 2021 toujours pas terminées. Avec les niveaux que nous anticipons, il s’agit d’une situation sans précédent », conclut l’analyste d’ACT.

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