Pas de services de garde pour les enfants de camionneurs

Après avoir qualifié les camionneurs de « héros au quotidien », le gouvernement de François Legault semble modérer ses élans d’enthousiasme à l’égard de l’industrie.

En effet, après avoir refusé d’accorder un report du paiement des plaques d’immatriculation des poids lourds et frais IRP pour les flottes en manque de liquidités, voilà que le ministère de la Famille indique qu’il n’est pour l’instant pas question d’inscrire le métier de camionneur à la liste des emplois admissibles à des services de garde d’urgence, comme les travailleurs de la santé par exemple.

Transport Routier a évoqué le 26 mars que certains travailleurs utilisant des camions dans le cadre de leurs fonctions, les éboueurs par exemple, bénéficient de ce service et nous nous étions engagés à faire le suivi afin de savoir si la profession de camionneur dans son ensemble serait reconnue au même titre.

Nous avons tenu parole et avons obtenu de Maude Méthot-Faniel, porte-parole du ministère de la Famille l’information suivante : « Après vérifications, la liste des professions admissibles au service de garde d’urgence est fermée jusqu’à nouvel ordre. Mis à part quelques ajustements mineurs qui correspondent à des besoins en fournitures du réseau de la santé. »

Nous avons également obtenu du ministre de la Famille lui-même, Mathieu Lacombe, la déclaration ci-dessous qui, bien qu’empreinte de respect à l’égard de la profession, indique néanmoins qu’il n’est pour l’instant pas question d’offrir les services de garde d’urgence aux enfants de camionneurs :

« D’abord, nous tenons à le redire : nos camionneurs font un travail important et primordial dans cette situation difficile. Ceci dit, nous sommes bien au fait de la volonté de ceux-ci d’avoir accès à ce service. La même demande émane de plusieurs secteurs de la société québécoise, d’ailleurs. »

« Toutefois, nous sommes dans une situation exceptionnelle et il convient de rappeler qu’il s’agit d’un réseau d’urgence, que nous souhaitons déployer de manière la plus restreinte possible. Ce service d’urgence doit être utilisé en dernier recours uniquement, même si les parents font partie de la liste des emplois essentiels. »

«  Nous avons déjà élargi la liste des emplois essentiels admissibles le 17 mars dernier et il n’est pas envisagé, à ce stade-ci, de l’élargir davantage. »

Cordialement,

– Mathieu Lacombe, Ministre de la Famille

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