Places supplémentaires pour poids lourds aux haltes routières publiques de Villeroy, Lavaltrie, du parc de la Vérendrye et de Lacolle
Québec vient d’annoncer une ronde d’investissements de 33,5 millions $ pour la modernisation des haltes routières publiques de Villeroy (Centre-du-Québec), Lavaltrie (Lanaudière), de la réserve La Vérendrye (Outaouais) et St-Bernard-de-Lacolle (Montérégie).
Outre l’amélioration de l’expérience de conduite des usagers de la route, ces travaux visent notamment à « contrer la fatigue et les distractions au volant », indique un communiqué émis par le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports dans la foulée de l’annonce officielle faite par le ministre en titre, M. André Fortin.
L’échéancier provisoire pour le parachèvement de ces travaux de modernisation va comme suit. Villeroy : début à l’automne 2018, fin à l’été 2019. Lavaltrie : début au printemps 2019, fin à l’automne 2019. Parc de la Vérendrye : fin des travaux prévue pour 2020. St-Bernard-de-Lacolle : fin des travaux prévue pour 2020.
La modernisation du site de Lacolle sera très certainement la bienvenue, puisqu’il se situe à proximité du poste frontalier le plus achalandé du Québec.
Les haltes routières modernisées offriront des services de base gratuits sans obligation de consommer, et ce, 365 jours par année, 24 heures par jour. Ces services incluent notamment de l’eau potable, des toilettes, une salle d’allaitement, une salle de repos intérieure et des installations récréatives extérieures.
Les conducteurs de véhicule lourd y trouveront également des aires de stationnement plus vaste et des douches leur seront réservées. L’ajout de haltes texto et de zones Wi-Fi sera fait là où la technologie le permet tout comme l’accès à des bornes de recharge pour véhicules électriques. Selon l’intérêt du marché, une offre commerciale étendue (restauration, station-service, dépanneur) se greffera aux nouvelles infrastructures.
Plus de stationnement pour les camions
La perspective d’ajout de places de stationnement pour les poids lourds répond à une demande maintes fois exprimée par différents intervenants de l’industrie du camionnage, surtout depuis l’entrée en vigueur de l’obligation de se doter d’enregistreurs de bord électroniques pour les trajets aux États-Unis, cette obligation devant s’étendre incessamment aux camionneurs qui sillonnent les routes canadiennes.
Les camionneurs ne disposant que de peu ou plus du tout de flexibilité quant au moment d’entamer leurs périodes de repos, la nécessité de trouver rapidement une place de stationnement où immobiliser leur poids lourd est devenue pour eux et les personnes qui préparent leurs itinéraires une source de maux de tête aussi aigus que fréquents.
Cela a notamment mené à des situations où des commerces ou des autorités municipales se sont plaints de la présence de camions se stationnant à des endroits parfois improvisés afin de respecter les normes strictes relatives aux heures de conduite.
En Ontario, une province dont les routes sont fréquemment empruntées par les routiers et entreprises de transport du Québec, le gouvernement finance un sondage destiné à mieux comprendre les besoins de l’industrie du camionnage en matière de places de stationnement. Les professionnels du camionnage y sont invités à partager leurs expériences en matière de pertes de temps, de revenus et de stress liées au manque de place de stationnements pour poids lourds.
Au Québec, le ministre Fortin a bien évoqué son intention de faciliter la vie aux intervenants de l’industrie du camionnage lors de l’annonce des travaux en déclarant : « Nous offrirons des haltes routières beaucoup plus modernes qui répondront aux attentes des familles et des conducteurs de véhicule lourd, notamment en matière de sécurité et de diversité des services disponibles », mais il était impossible de préciser au moment d’écrire ces lignes de quelle ampleur sera l’ajout de places de stationnement pour camions aux quatre haltes routières publiques citées plus haut. En effet, dans ses communications officielles, le ministère parle « d’aires de stationnement plus vastes », sans toutefois préciser si et comment cet ajout d’espace se traduira par une capacité d’accueil accrue du nombre de poids lourds pouvant y stationner.
Transport Routier est dans l’attente de réponses du ministère des Transports à cet égard, nous les partagerons avec nos lecteurs dès qu’elles nous seront communiquées.
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