Plus de possibilités d’emploi pour les personnes handicapées

La ministre de la Diversité, de l’Inclusion et des Personnes en situation de handicap, Kamal Khera, a annoncé le 29 août l’injection par le gouvernement fédéral de près de 73 millions $ dans le cadre du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées.

Ce financement, qui permettra de soutenir 31 projets d’un bout à l’autre du Canada cette année, s’ajoute aux 118 millions $ annoncés en juin.

Le Fonds d’intégration met en contact des employeurs et des employés en situation de handicap, dans le but d’accroître la participation de ces personnes sur le marché du travail en cette ère de pénurie de main-d’œuvre où tous les talents sont les bienvenus.

Jeune chauffeur au volant.
Les handicaps ne sont pas tous visibles à l’œil nu et peuvent souvent être compensés par quelques adaptations. (Photo : iStock)

Des services de préparation à l’emploi, des subventions salariales, des placements professionnels et du soutien pratique pour aider les employeurs à créer des lieux de travail inclusifs et accessibles sont parmi les éléments soutenus par le Fonds.

« Nous savons que lorsque tout le monde a une chance de réussir, quelles que soient ses capacités, notre pays et notre économie prospèrent », estime la ministre Khera.

Occasions pour le camionnage

L’industrie du camionnage pourrait très certainement bénéficier de cet apport en main-d’œuvre, selon RH Camionnage Canada (RHCC).

« Dans l’industrie du camionnage et de la logistique, il y a une prise de conscience grandissante à l’effet que les personnes handicapées représentent une source sous-utilisée de talents qualifiés », déclare Craig Faucette, chef des programmes chez RHCC.

« Alors que les employeurs ont du mal à embaucher le personnel dont ils ont besoin, des efforts sont déployés pour moderniser les pratiques et les politiques afin de créer des milieux de travail plus inclusifs. »

L’organisme a d’ailleurs préparé, dans les deux langues officielles, différentes ressources destinées aux employeurs de l’industrie, par exemple un guide sur les manières d’accommoder les personnes handicapées, qu’elles soient dans les bureaux ou derrière le volant d’un camion.

Les handicaps ne sont pas tous visibles à l’œil nu et peuvent souvent être compensés par quelques adaptations pour combler des postes avec des gens productifs.

Par exemple, une personne qui a subi une blessure au dos peut conduire un camion pour peu qu’on lui procure un siège à suspension et un coussin adéquat.

Dans l’atelier, un technicien qui a développé un trouble d’audition pourra très bien se tirer d’affaire avec une prothèse auditive.

Et ce ne sont pas là que des exemples théoriques. Nous vous invitons à lire ou à relire le portrait inspirant de la camionneuse Éliane Plamondon qui, après avoir subi une amputation à une jambe, poursuit néanmoins une belle carrière derrière le volant d’un poids lourd pour le compte de Transport Double W, de Saint-Augustin-de-Desmaures.

Terminons en mentionnant que, selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017, le taux d’emploi des personnes en situation de handicap (59 %) est nettement inférieur à celui des Canadiens et Canadiennes qui ne le sont pas (80 %).

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