Port de Vancouver : les volumes de fret restent stables malgré la météo et les problèmes d’approvisionnement

Les volumes de fret traités par le port de Vancouver ont augmenté de 1 % en 2021, passant de 145 à 146 millions de tonnes métriques (MTM) par rapport à 2020, malgré les défis liés à la pandémie, à l’approvisionnement mondial et aux conditions météorologiques extrêmes en Colombie-Britannique.

En 2021, des volumes records de conteneurs et de vrac étranger, ainsi que de forts volumes de céréales au cours du premier semestre de 2021, ont contribué à maintenir les volumes de fret traités par le port, malgré un paysage commercial difficile et l’annulation de la saison des croisières au Canada en raison de la COVID-19, a indiqué jeudi l’Autorité portuaire de Vancouver Fraser dans un communiqué.

«La communauté portuaire de Vancouver a relevé défi après défi en 2021 – travaillant parfois 24 heures sur 24 – pour maintenir le port connecté aux chaînes d’approvisionnement nationales et aux marchandises en déplacement pour les Canadiens», a déclaré Robin Silvester, président et chef de la direction de l’autorité portuaire Vancouver Fraser.

Après huit années records consécutives de volumes de céréales et un record de céréales expédiées par le port en milieu d’année 2021, les volumes de céréales de 2021 ont chuté de 13 % par rapport à 2020 après qu’une sécheresse dans l’Ouest canadien ait nui aux récoltes pendant la seconde moitié de l’année. Les terminaux portuaires ont atténué les réductions de volume en puisant et en expédiant des céréales stockées, terminant l’année avec le deuxième volume annuel de grain le plus élevé de l’histoire du port.

Des baisses ont été observées dans des secteurs tels que les engrais (moins 13 %), les produits chimiques (moins 19 %), le bois d’œuvre (moins 14 %), la pâte de bois (moins 20 %) et les produits alimentaires transformés (moins 22 %), en raison d’une combinaison de défis liés à la chaîne d’approvisionnement mondiale et d’événements climatiques.

Record de conteneurs d’expédition

Les quantités de conteneurs d’expédition traités par le port ont atteint le chiffre record de 3,7 millions d’EVP (équivalent vingt pieds) en 2021, soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente.

«L’histoire des conteneurs en 2021, bien qu’elle constitue un record pour la cinquième année consécutive, est un avertissement sur deux fronts : une pénurie imminente de capacité de conteneurs et la crise du manque de terrains industriels dans le Lower Mainland», explique M. Silvester.

Le commerce des conteneurs sur la côte ouest du Canada a augmenté en moyenne de 5 % par année au cours de la dernière décennie. Si la croissance se poursuit, les terminaux de la côte ouest devraient manquer de capacité d’ici le milieu ou la fin des années 2020. Pour répondre à la demande accrue de marchandises expédiées par conteneurs, l’autorité portuaire a dirigé le Projet du terminal 2 à Roberts Bank, un terminal à conteneurs projeté à Delta, en Colombie-Britannique. Le projet est en attente d’une décision du gouvernement fédéral avant de pouvoir aller de l’avant.

Difficulté

Une augmentation des exportations de conteneurs vides constitue une autre difficulté mise en évidence par les statistiques du commerce de conteneurs pour l’année 2021. La dynamique du marché mondial a créé une ruée vers le retour des conteneurs vides dans les ports d’Asie pour répondre à la forte demande des consommateurs nord-américains en matière d’importations conteneurisées. Cela a créé des difficultés pour les exportateurs canadiens, qui n’ont pas pu accéder aux conteneurs vides habituellement en circulation pour transporter leurs marchandises.

«La demande internationale de produits canadiens reste élevée, c’est donc une occasion manquée pour le Canada d’accroître ses exportations», d’ajouter M. Silvester.

M. Silvester a félicité le gouvernement du Canada d’avoir investi 4,1 millions de dollars, à la suite des inondations en Colombie-Britannique, pour aider l’administration portuaire à préparer une parcelle de terrains industrialo-portuaires temporairement vacants à Richmond pour en faire, à court terme, un lieu d’entreposage de conteneurs vides.