Primes d’assurance-emploi, pénurie de main d’œuvre : La FCCQ interpelle les candidats aux élections fédérales

Alors que la campagne électorale fédérale prend son élan et après avoir observé les partis politiques faire part de leurs premiers engagements au cours des derniers jours, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) souhaite les entendre sur leur vision économique.

Assurance emploi. Selon la FCCQ, l’assurance-emploi devrait être recentrée sur ce qu’elle estime être sa mission première : un soutien de revenu temporaire accompagné de mesures favorisant un retour rapide à l’emploi. Le programme devrait aussi inciter les prestataires à chercher un nouvel emploi ainsi qu’à se former pour rehausser leurs compétences ou en acquérir de nouvelles, ajoute la Fédération.

Pour diriger le pays, les candidats aux élections fédérales devront tenir compte des préoccupations des gens d’affaires, estime la Fédération des chambres de commerce du Québec. (Photo : iStock/FCCQ)

« Actuellement, le gouvernement ne débourse aucune somme pour financer le régime d’assurance-emploi, tandis que les employeurs supportent 60% des coûts. Il est temps de revoir la gouvernance du régime pour que celle-ci devienne tripartite, et s’assurer d’un juste partage des contributions entre les employeurs, les salariées et le gouvernement pour le volet assurance », plaide Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Pénurie de main-d’œuvre. Selon le regroupement de gens d’affaires, et cela s’applique très certainement à l’industrie du camionnage, la pénurie de main-d’œuvre est l’enjeu numéro un actuellement chez les entreprises québécoises. Pour la FCCQ, l’accélération du traitement des demandes d’immigration permanente au Québec pourrait faire partie de la solution.

La FCCQ propose également l’instauration d’un Régime volontaire d’épargne formation continue (RVEFC), ainsi que la mise en place de mesures plus robustes pour augmenter l’âge moyen du départ à la retraite.

« Les employeurs devraient également être soutenus pour leur permettre d’adapter leurs milieux de travail aux besoins de ces travailleurs expérimentés », a ajouté M. Milliard.

Les autochtones, groupe nettement sous-représenté dans l’industrie du camionnage, devraient aussi être plus présents dans les plans économique des différents partis, dit l’organisation qui représente plus de 50 000 entreprises.

« La relance économique doit être inclusive et le contexte est propice à la réconciliation, à bâtir des liens de confiance et à développer des projets conjoints », estime M. Milliard.

Environnement d’affaires. Admettant qu’il est trop tôt pour fixer une cible précise pour le retour à l’équilibre budgétaire, la FCCQ demande néanmoins aux candidats aux élections fédérales qu’ils s’engagent à faire une gestion rigoureuse des finances publiques et à présenter un plan réaliste et explicite pour atteindre le déficit zéro.

Charles Milliard ne veut pas revivre l’épisode de la grève au Port de Montréal, qui a chamboulé la chaîne d’approvisionnement. (Photo : FCCQ)

Selon la Fédération, le régime fiscal devrait être revu afin de rendre l’environnement d’affaires plus attrayant. Le PDG de l’organisation estime que cela pourrait passer par une réforme du Code canadien du travail, citant le cas de la grève au Port de Montréal et ses impacts sur la chaîne d’approvisionnement.

« En raison de leur rôle névralgique, le Code canadien du travail devrait reconnaître le caractère essentiel des opérations dans les ports internationaux canadiens », conclut M. Milliard.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*