Ressources naturelles Canada lance le nouveau programme d’évaluation écoénergétique des flottes de transport

OTTAWA (Ontario) – L’équipe de SmartWay Canada et Ressources naturelles Canada lancent le nouveau programme d’évaluation écoénergétique des flottes de transport afin d’aider les transporteurs canadiens à mieux déterminer les éléments qui pourraient être améliorés en vue de réduire le coût du carburant et les émissions de gaz à effet de serre.

Selon Paula Vieira, directrice de la Division du transport et des carburants de remplacement de l’Office de l’efficacité énergétique chez Ressources naturelles Canada, le programme est mis en place afin d’améliorer la manière dont les transporteurs exploitent leurs activités quant à la réduction de leur empreinte écologique.

« Cette initiative vise à faire passer l’écologisation du transport au niveau supérieur, explique-t-elle. Nous effectuons des analyses comparatives depuis un moment en collaboration avec le programme SmartWay, mais nous croyons qu’il est important d’aller plus loin et d’examiner d’autres possibilités de réduction. »

Madame Vieira a ajouté que le programme sera lancé en deux phases, la première étant l’Évaluation écoénergétique des flottes de transport.

« Il s’agit d’un examen approfondi des activités de transport de marchandises, qui ne se limite pas à vos véhicules et aux marchandises qu’ils transportent. Cette évaluation est plus poussée. Elle portera notamment sur les types de technologies dont vous disposez et votre processus de planification d’itinéraires. Nous allons vraiment dans les détails dans le cadre de cet examen afin de déceler les aspects de vos activités qui sont efficaces et ceux qui pourraient faire l’objet d’améliorations sur le plan de l’efficacité. »

À la suite de l’évaluation, les entreprises recevront une liste détaillée de recommandations répertoriant les éléments qui pourraient être améliorés. Lors de la première phase, certaines entreprises seront sélectionnées afin de recevoir un financement de 50 000 $ pour effectuer les améliorations recommandées.

La seconde phase, soit celle de la modernisation de la chaîne d’approvisionnement, sera lancée au cours de l’hiver 2019. Cette phase explorera les occasions en matière de recherche et d’innovation afin d’aider à simplifier la chaîne d’approvisionnement.

« Au cours des années deux, trois et quatre, l’évaluation ainsi que la mise en œuvre de technologies et la modernisation de la chaîne d’approvisionnement feront l’objet de transactions ouvertes, affirme madame Vieira. Nous en sommes encore à l’année un, donc uniquement les évaluations sont ouvertes et nous sélectionnons certains transporteurs pour une mise en œuvre pilote. »

Madame Vieira considère le programme comme une solution gagnante à la fois pour l’économie et pour l’environnement.

« Nous avons entendu qu’il y a un manque d’information au sein de l’industrie (du transport routier), explique-t-elle. L’obstacle le plus important pour ces entreprises est la mise en œuvre de technologies et de pratiques de réduction des émissions. Elles n’en connaissent pas assez à ce sujet et la plupart ne comprennent pas le rendement qui en découle. Ce programme permettra une approche plus personnalisée. Pour ce faire, nous nous pencherons sur les activités et les besoins spécifiques des entreprises afin de satisfaire ces derniers. À la fin du programme, les transporteurs auront pris connaissance des éléments efficaces et des répercussions réelles du programme sur l’environnement et leurs résultats nets. Cela leur procurera un avantage concurrentiel et leur permettra d’économiser de l’argent tout en réduisant leurs émissions. C’est une situation gagnante puisqu’ils peuvent constater les résultats réels quant à leur empreinte environnementale et leurs résultats nets. »

Cela constitue justement le but de ce programme, soit de réduire les émissions provenant de l’industrie du transport et d’accroître la rentabilité des activités de ces transporteurs.

« Notre objectif pour ce programme comporte deux volets, explique-t-elle. Les émissions générées par l’industrie des véhicules lourds continuent d’augmenter. Nous avons obtenu des améliorations importantes en ce qui a trait aux émissions provenant des véhicules légers. Cependant, les émissions provenant du transport de marchandises continuent d’augmenter en raison […] de la croissance de l’économie et de la demande de livraisons en temps réel. Ce programme tente donc de faire fléchir la courbe, de s’attaquer à ces émissions de gaz à effet de serre et d’offrir une compréhension plus approfondie aux entreprises de transport concernant les émissions. Cela permettra d’améliorer leurs résultats nets et de les rendre plus concurrentielles, tout en réduisant leurs émissions. »

Le parc de véhicules de Titanium Trucking Services a déjà été soumis à la phase d’évaluation. Greg Black, gestionnaire de l’entretien du parc de véhicules de l’entreprise, a expliqué que le programme a aidé Titanium à déterminer qu’elle est sur la bonne voie en ce qui a trait à la réduction de ses émissions.

« Je crois qu’avant tout, cela nous a permis de déterminer que nous sommes sur la bonne voie pour améliorer nos activités, déclare-t-il. L’un des plus grands obstacles auxquels la plupart des entreprises de camionnage sont confrontées est la compréhension du rendement des investissements. Ce programme confirme tout simplement que les mesures que nous prenons pour réduire les coûts du carburant et nos émissions sont efficaces. […] Si vous investissez dans des technologies, vous en tirerez un rendement tant que vous participez à des programmes comme celui-ci pour valider l’efficacité des mesures que vous prenez. »

Selon monsieur Black, Titanium a toujours souhaité réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

« L’écologisation de nos activités est au sommet de la liste pour notre entreprise, affirme-t-il, puisque l’adoption de pratiques écologiques et l’investissement dans des technologies nous permettent avant tout de réduire notre empreinte carbonique et de recevoir un retour sur notre investissement. »

« Ce type de programme nous permet de prospérer. Je dois dire que les technologies nous permettent de bien faire notre travail et d’obtenir de bons résultats. Les parcs de véhicules qui ne le font pas […] éprouveront des difficultés. »

Une fois le programme terminé dans quatre ans, madame Vieira dit espérer que le gouvernement n’aura plus à intervenir pour que les transporteurs réduisent leurs émissions.

« Nous espérons qu’après ce programme de quatre ans, nous en aurons fait assez et qu’il y aura suffisamment de données, de profils d’entreprise et d’exemples de réussite pour que cette activité se poursuive dans le marché et qu’aucune intervention gouvernementale supplémentaire ne soit nécessaire, dit-elle. Notre but ultime est de prouver que cela fonctionne et qu’il est important d’effectuer cet examen approfondi des activités de l’entreprise. »

 

Pour de plus amples informations, visitez le site web du programme d’évaluation écoénergétique des flottes de transport.

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