RODÉO: un film-cadeau de Joëlle Desjardins Paquette à son père Daniel
Le film RODÉO, de Joëlle Desjardins Paquette, est un road movie mettant en vedette un camionneur, mais c’est aussi un cadeau que la scénariste-réalisatrice de 38 ans offre à son père, Daniel Paquette qui, le 6 novembre dernier, a entamé sa 50e année chez Kenworth Montréal.
Le tournage a commencé le 15 août au Québec et s’est terminé deux mois plus tard en Alberta, après 40 jours de tournage.
«Ça fait cinq ans que Joëlle travaille sur ce projet. C’est tout un projet et j’en suis bien fier d’ailleurs», nous a-t-il confié.
Le Challenge 255, à Baie-du-Febvre, a servi de premier plateau de tournage. Le comédien Maxime Le Flaguais tient le rôle principal du film. Dans la bande-annonce, on le voit au volant du camion de course «Hulk» appartenant à Éric Genesse. Et c’est bien lui qui fait les changements de vitesse. «Il a été suivre quelques cours chez Camion école du Québec et a appris à faire des power shifts pour les besoins du film», de dévoiler Joëlle Desjardins Paquette en entrevue téléphonique.

C’est Daniel qui a mis Joëlle en contact avec Éric Genesse, et son camion Hulk est devenu Lil’Rex le temps du tournage, auquel il a participé du début à la fin. C’est Éric qui était la doublure de Maxime Le Flaguais et qui était au volant de son camion lors des scènes impliquant de vraies courses. «Pendant plusieurs années, alors qu’elle était enfant, j’ai amené Joëlle avec moi à tous les trucks shows où j’aillais», de dire Daniel Paquette. «Elle a d’ailleurs utilisé une photo d’elle enfant, debout sur le marchepied d’un T600, dans ses démarches pour trouver la comédienne qui jouerait le rôle de la fille du camionneur dans le film. C’est une photo que j’avais prise au Lac-à-la-Tortue», se rappelle M. Paquette.
Toutes ces années à accompagner son père dans les courses de camions ont servi d’inspiration pour le scénario de RODÉO. «Mon père, c’est un passionné des camions. Adolescent, il lavait des camions chez Kenworth Montréal. Il y a été mécanicien, a travaillé aux pièces et il est devenu vendeur. Quand j’étais petite, il m’amenait chez Kenworth. Lorsqu’il livrait des camions chez des clients, je jouais en arrière dans le bed», relate la cinéaste. «Chaque été, on allait à différents rodéos de camions. Il amenait toujours le W900 de l’année pour la parade, et moi je klaxonnais. Parfois, de ses clients me faisaient monter dans leur camion pour faire les courses.»
Ces virées père-fille dans les festivals de camions font partie des plus beaux souvenirs de Joëlle. Elle y a trouvé une toile de fond intéressante pour son film, car le camionnage est un monde qui est proche d’elle et qui demeure méconnu.
«J’ai découvert dans le camionnage des gens tellement généreux et passionnés, des trippeux de camions. Je trouvais ça tellement beau, et c’est ça que j’avais le gout de traduire dans le film», explique-t-elle.

La trame du film explore un conflit de séparation entre les parents d’une petite fille de neuf ans (Lily, interprétée par Lilou Roy-Lanouette). «Le long métrage ouvre avec une course de camions, et on comprend que c’est ce que le père et la fille aiment le plus faire au monde», explique Joëlle Desjardins Paquette. «Ils ont comme projet de voyage de participer au plus gros rodéo de camions dans les Badlands, en Alberta. Ça devient un road movie père-fille à bord d’un camion.»
Le film devrait être à l’affiche en 2022.
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