Selon le président de Volvo, le marché des camions restera fort en 2023

Plusieurs indicateurs économiques pointent vers une récession, mais Volvo Trucks North America pense que la demande de véhicules commerciaux restera forte au cours de l’année à venir – soutenue en partie par les flottes qui ont besoin de renouveler leur matériel vieillissant.

La production de camions a été freinée par plusieurs problèmes dans la chaîne d’approvisionnement, notamment une pénurie de semi-conducteurs et d’autres composants, sans oublier la pénurie de main-d’œuvre.

Peter Voorhoeve, président de Volvo Trucks North America, prévoit un marché des camions solide en 2023. (Photo : John G. Smith)

«Les signes avant-coureurs sont partout. La bourse va dans la mauvaise direction. Les taux d’intérêt augmentent», a déclaré Peter Voorhoeve, président de Volvo Trucks North America. La croissance du PIB aux États-Unis et au Canada a atteint 5,4 % en 2021, et à la suite des mesures prises par la Réserve fédérale américaine, elle devrait augmenter de 2 % cette année, et tomber à 0,9 % en 2023.

Les hausses de taux d’intérêt sont nécessaires pour aider à atténuer les pénuries de main-d’œuvre et de matières premières, a-t-il ajouté. «C’est pour cela que la Fed a été inventée.»

Bien que le marché des camions se soit refroidi après avoir atteint des niveaux élevés, des indicateurs tels que les chargements de fret, les tarifs et la rentabilité des transporteurs de charges complètes restent forts, a-t-il dit. 

Au milieu de tout cela, cependant, les fabricants de camions jonglent avec d’importants arriérés de commandes.

Les défis de la chaîne d’approvisionnement

Cette année, il y aura 275 000 nouveaux camions aux États-Unis et au Canada, contre environ 250 000 en 2021.

«Ce que nous voyons pour le moment, c’est une année 2023 forte», a déclaré M. Voorhoeve, prévoyant un marché au moins aussi important que celui de 2022. «L’industrie du transport sera moins touchée, quelle que soit la récession que nous avons.»

«La demande répondra-t-elle à l’offre ou non? Je ne sais pas.»

Beaucoup de ceux qui passent les commandes ont besoin des camions parce qu’ils sont en retard dans les cycles de remplacement.

Volvo Trucks North America travaillera d’arrache-pied pour relever les défis de la chaîne d’approvisionnement, a-t-il ajouté, soulignant que les pénuries de semi-conducteurs indispensables se résorbent tranquillement.

«À l’heure actuelle, la disponibilité de la main-d’œuvre est un gros problème», a-t-il déclaré. «Il est toujours difficile de combler les quarts de travail.»

Les défis géopolitiques, cependant, nuisent à la disponibilité du lithium, d’expliquer M. Voorhoeve.

Une part de marché en hausse

Le fabricant lui-même a gagné des parts de marché malgré plusieurs difficultés. En 2019, lorsque le marché était fort, la part s’est établie 9,7 %. Au cours des premiers mois de la pandémie de Covid-19, elle a atteint 10%. Même avec la grève qui a paralysé l’usine Volvo de New River Valley en 2021, la part de marché est passée à 10,4 %.

Cette année, au milieu d’un marché en pleine croissance, la part est de 11,3 % sur la base d’un cumul annuel.

«Ce sont de petits pas», a-t-il ajouté. Mais M. Voorhoeve a souligné que les gains sont durables et ne sont pas gonflés par des transactions individuelles.

Il a fait cette mise au point sur le marché au cours d’une semaine où des flottes et des concessionnaires de toute l’Amérique du Nord s’étaient rendus en Virginie pour l’événement Electromobility Sales Summit du fabricant, dans le cadre duquel a été présenté le camion VNR Electric. Volvo a également abordé un soutien plus large, notamment en matière d’infrastructure de recharge, de financement et d’approche consultative pour l’acquisition des véhicules.

Un avenir sans émission

Volvo vise clairement un avenir sans émission et s’engage à réduire de moitié ses émissions de dioxyde de carbone d’ici 2023, et à les réduire complètement d’ici 2040, si l’on considère les émissions du puits à la roue.

«Nous n’allons pas le faire uniquement avec des véhicules électriques à batterie», a-t-il expliqué, mentionnant une stratégie qui implique des moteurs à combustion interne, des véhicules électriques à batterie et des piles à hydrogène. «Les trois vont vivre ensemble.»

Bien que les véhicules électriques à batterie aient vu leur autonomie passer de 150 à 275 milles, ils seront probablement déployés dans des applications locales et régionales à l’avenir», a-t-il précisé. Les piles à combustible sont mieux adaptées aux longs trajets, et Volvo les mettra à l’essai en 2025. Et dans les zones où il n’y a pas de système de recharge, les carburants renouvelables répondent à ce besoin.

«Il y a beaucoup de recherches en cours là-bas», de conclure M. Voorhoeve.

Les clients font leurs propres recherches. Les devis ne sont plus fixés uniquement selon le prix, mais prennent également en compte des éléments tels que les mesures visant à soutenir la durabilité.

«Nous ne vendons plus des camions. Nous travaillons à la décarbonisation des transports.»

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