Semaine nationale du camionnage – ‘J’aime travailler pour moi-même et faire les heures que je veux.’

Ceci est la deuxième d’une série d’entrevues avec des travailleurs de première ligne alors que Transport Routier célèbre la Semaine nationale du camionnage qui a lieu du 5 au 11 septembre.

Alain Lamoureux
CAMIONNEUR FORESTIER
Indépendant
Mont-Laurier (QC)

TR Parlez-nous de votre emploi et des tâches qu’il comporte.

Je suis travailleur autonome. Je travaille surtout à Mont-Laurier et Maniwaki, et un peu à Saint-Faustin. Présentement, je suis chez Forex à Ferme-Neuve.

TR Comment en êtes-vous venu à travailler dans l’industrie du camionnage?

Mon père s’appelle Eugène. Il est à côté de moi. C’est lui qui m’a appris à conduire quand j’avais 12 ans. À 16 ans, j’étais prêt à conduire des camions. À 18 ans, j’étais déjà dans un camion forestier. Je fais ça depuis 35 ans. Lui, à 85 ans, je peux vous dire qu’il serait encore capable.

Alain Lamoureux et son père Eugène. (Photo: courtoisie)


TR Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail?

J’aime travailler pour moi-même et faire les heures que je veux. Et j’ai mon propre camion (un Western Star 2019).
La beauté de la nature, c’est la première chose qui me vient en tête. En forêt, on voit toutes sortes d’animaux, comme des perdrix, des ours et des chevreuils.


TR Quel est le principal défi auquel fait face l’industrie du camionnage aujourd’hui?

Les assurances font mal à la relève dans le forestier. Quand tu commences, tu n’as pas d’expérience et pas d’argent mais tu dois payer 20 000 $-25 000 $ d’assurance. Si tu travailles 10 mois par année, ça revient à 2 500 $ par mois, sans compter le paiement du trailer et du camion. Ça prendrait de l’aide gouvernementale pour payer le camion, les plaques, etc. Quelqu’un devrait se pencher sur la question.


Les contrôleurs routiers n’aident pas toujours non plus. Quand un père de famille reçoit une amende de 500 $ pour une petite erreur dans son log book, ça n’incite pas la jeune relève à conduire des camions. Aussi, c’est important de faire l’entretien du véhicule et le suivi des papiers. Plusieurs jeunes passent leurs fins de semaine au Baskatong. Moi, je suis de la vieille école. J’irai au Baskatong après, quand tout sera fait.


TR Pourquoi pensez-vous que l’industrie du camionnage devrait être célébrée?
Pour la beauté de nos camions et la beauté des paysages. La relève est difficile à trouver mais j’encourage les jeunes à choisir le métier. Ça prendrait des gars comme moi pour former ces jeunes-là

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*