Semaine nationale du camionnage- ‘L’industrie du camionnage n’a jamais abandonné la population.’

Ceci est la première d’une série d’entrevues avec des travailleurs de première ligne alors que Transport Routier célèbre la Semaine nationale du camionnage qui a lieu du 5 au 11 septembre.

Richard Maskaleut
CAMIONNEUR RÉGIONAL
Groupe Robert
Varennes (QC)

Parlez-nous de votre emploi et des tâches qu’il comporte.
Mon emploi consiste à la multi livraison/cueillette (LTL). Je travaille du lundi au vendredi, tous les matins à la même heure et mon horaire est établi d’avance. L’avantage intéressant de mon emploi, c’est qu’à tous les soirs je reviens à la maison; par contre je n’ai pas d’heure fixe pour le retour, mais pour moi, c’est important de revenir auprès de ma famille à tous les soirs.


Au début de ma journée, je commence par récupérer mes documents de livraison ainsi que les clés du camion à la répartition. Ensuite, je me dirige vers le camion assigné et j’effectue une inspection complète du véhicule. Par la suite, je vais atteler la remorque assignée et je procède à l’inspection complète de celle-ci également. Dans la journée, j’ai plusieurs livraisons et cueillettes de marchandise à effectuer. Nous commençons par les livraisons et ensuite, une fois la remorque vide, nous procédons aux cueillettes. Évidemment, au quotidien, nous devons respecter les heures de rendez-vous pour les livraisons, et ce, malgré les intempéries, les bris de route, la circulation. De plus, nous devons constamment être à l’affût du trafic, être très sécuritaires en tout temps sur la route et il est également très important de faire preuve de courtoisie sur le réseau routier pour éviter les accidents et accrochages.


TR Comment en êtes-vous venu à travailler dans l’industrie du camionnage?


J’ai toujours aimé conduire et être sur la route. Aussitôt que j’ai obtenu mon permis de conduire à l’âge de 16 ans, j’adorais déjà partir loin et me promener, ça me rendait vraiment heureux. La route, j’en mange depuis bien longtemps. À mon arrivée chez Transport Robert, il y a 30 ans, j’ai été cariste pendant deux ans. C’est moi qui chargeais et déchargeais les remorques. Ensuite, j’ai été trois ans gareur; j’étais celui qui transportait les remorques à chaque quai de chargement et déchargement. L’expérience entrait tranquillement, et c’est à partir de ce moment que je me suis dit que je voulais conduire des camions et partir sur la route. Je me suis donc inscrit dans une école de conduite pour obtenir mon permis de classe 1, et c’est finalement en janvier 1996 que je l’ai obtenu. Dès le lendemain, je partais sur la route en tant que chauffeur pour effectuer mon premier voyage. Et quel souvenir ce voyage! Il faisait -30 degré Celsius et j’effectuais l’aller-retour Boucherville-Richmond en Estrie avec plusieurs côtes et beaucoup de vent. Mais ce n’était pas grave : j’étais enfin là où je voulais être, c’est-à-dire à conduire un camion.

Richard Maskaleut est à l’emploi du Groupe Robert depuis 30 ans. (Photo: Steve Bouchard)


Ce qui me plait le plus, c’est le niveau de liberté que ça m’apporte. Être assis dans mon camion, décider quelle musique j’écoute, choisir quand je bois et ce que je bois, pouvoir déterminer moi-même l’heure à laquelle je mange, comparativement à quand j’étais sur le quai, alors que c’était une cloche qui annonçait le début de la journée, l’heure du lunch, etc. Cette liberté me rend heureux, et c’est important d’être heureux dans ce qu’on fait. Également, le plaisir de mon travail, c’est de pouvoir voyager en étant payé, c’est un gros plus! J’ai eu la chance de visiter beaucoup d’endroits au Québec, plusieurs villes et villages où personne ne pense aller. J’ai vu des paysages incroyables, des levers et couchers de soleil incroyables, c’est un très bel avantage qu’on ne peut pas avoir en travaillant dans un bureau.


TR Quel est le principal défi auquel fait face l’industrie du camionnage aujourd’hui?


Ceci est très facile à répondre. Malheureusement, l’industrie subit une immense pénurie de main-d’œuvre. Il manque énormément de camionneurs, de mécaniciens ainsi que de travailleurs dans plusieurs autres postes dans l’industrie. Notre plus grand défi est de convaincre la jeunesse qui sera notre relève future, les moins jeunes ainsi que tous les autres hommes et femmes car oui, nous avons la chance d’avoir plusieurs femmes qui exercent maintenant le métier. En fait, le beau défi de convaincre quiconque qui pourrait être intéressé à faire partie du merveilleux monde de camionnage!


TR Pourquoi pensez-vous que l’industrie du camionnage devrait être célébrée?


Je crois que l’industrie du camionnage doit être célébrée pour une excellente raison : comme vous le savez tous, depuis un an et demi, nous sommes en pleine pandémie mondiale. Personne n’avait jamais vu venir cette tempête! Mais, dans l’industrie du camionnage, nous n’avons JAMAIS abandonné la population. Tous ensemble, les transporteurs de marchandises ont tout fait pour que la population ne manque de rien et ils n’ont jamais cessé leurs opérations. Et tout ça, grâce à l’ensemble de l’industrie du camionnage. Nous nous devons donc dire haut et fort un immense MERCI ET BRAVO à tous les camionneurs, mécaniciens, caristes, répartiteurs et autres qui font partie de l’industrie pour le dévouement porté à cette cause.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*