Shell présente le véhicule de démonstration Starship

Shell Rotella a officiellement dévoilé le projet Starship – un camion-remorque profilé conçu pour démontrer les économies d’énergie pouvant être réalisées en utilisant la technologie disponible aujourd’hui.

«Si un voiturier-remorqueur construit un super camion, à quoi ressemblerait-il? Il ressemblerait à ça», a déclaré Bob Sliwa de la AirFlow Truck Company, un ancien camionneur et amateur de course d’accélération qui a produit le camion-remorque.

Le look est indéniablement futuriste, mais sous le capot se trouve un moteur Cummins X15 Efficiency 2017 à six cylindres offrant une puissance de 400 chevaux et un couple de 1 850 lb-pi. Son rendement est amélioré grâce à l’abaissement du régime moteur (downspeeding) et à un rapport de pont de 2,5: 1, permettant d’atteindre des régimes moteur de 850 tr/min seulement. Le Starship est équipé d’une transmission manuelle automatisée Eaton à 18 rapports.

«C’est 100 pour cent légal sur la route», souligne M. Sliwa.

Shell a offert des conseils techniques sur les composantes du moteur et de la chaîne cinématique et, sans surprise, sur les lubrifiants. Le moteur fonctionnera avec la Shell Rotella T6 Ultra 5W30 FA4 à faible viscosité. Les autres lubrifiants utilisés sur le véhicule comprendront l’huile de transmission Spirax S6 GXME 75W-80, l’huile de différentiel Spirax S5 ADE 75W-80, et l’huile de moyeu de roue Spirax S6 GME 40. L’entreprise fournit également du liquide de refroidissement longue durée Shell Rotella et du liquide d’échappement diesel.

«L’ensemble du groupe motopropulseur, le moteur, les moyeux de roue, les essieux, tout fonctionne avec des produits à faible viscosité qui réduisent la résistance tout en offrant la protection nécessaire pour obtenir une durée de vie maximale», de dire Dan Arcy, directeur technique global OEM pour les Lubrifiants Shell.

Le Starship comporte assurément des éléments de conception uniques.

La cabine, le capot, le pare-chocs et les jupes latérales sont en de fibre de carbone, et le pare-brise panoramique personnalisé a été conçu spécifiquement pour ce camion. De plus, un ensemble de panneaux solaires de 5 000 watts sur le dessus de la remorque charge une batterie de 48 volts qui alimente les accessoires et les servitudes.

«Nous obtenons de l’énergie gratuite du soleil», ajoute M. Arcy, à propos des 15 panneaux solaires.

La structure de la cabine pèse moins de 500 livres.

Les caractéristiques liées à la sécurité comprennent un radar, le contrôle de la stabilité, des freins à disque et une cage de sécurité de 366 livres pour la cabine. La grille avant active ne s’ouvre que lorsque c’est nécessaire, ce qui améliore le flux d’air potentiel. Des systèmes de gonflage automatique des pneus sont installés sur les essieux de la remorque et sur l’essieu traîné. Un essieu Hyliion capture également l’énergie cinétique.

Bob Sliwa a construit deux autres véhicules conceptuels auparavant, en 1983 et 2012. Le plus récent design profilé a circulé d’un océan à l’autre à un poids total en charge de 65 000 livres, obtenant une moyenne de 13,4 milles au gallon (17,55 l / 100 km).

Il a fallu 18 000 heures de travail pour produire le Starship, mais M. Sliwa indique qu’il s’appuie sur ses dessins originaux de 1987. Le principal intéressé n’a pas révélé l’économie de carburant qu’il espère obtenir cette fois, mais les résultats seront confirmés par le North American Council of Freight Efficiency.

Le succès ne sera pas seulement mesuré par l’approche traditionnelle des milles au gallon, précise M. Arcy. La démonstration du Starship portera sur l’efficacité par tonne de fret, soit la quantité d’énergie nécessaire pour déplacer une charge d’un endroit à un autre.

Le camion entamera une tournée à travers les États-Unis en mai, commençant en Californie et se terminant en Floride, transportant une cargaison de pierres lavées qui servira à construire un récif artificiel pour les poissons.

«Nous croyons que la mise en place de nombreuses technologies disponibles aujourd’hui peut faire une différence matérielle dès maintenant», de conclure Megan Pino, directrice mondiale de la marque Rotella. «Globalement, Shell prend beaucoup d’initiatives en matière de durabilité. Nous espérons vraiment que cela fasse avancer les choses.»

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