Simplifier le programme des travailleurs étrangers temporaires

Le porte-parole du Parti libéral du Québec en matière d’immigration, Monsef Derraji, propose que le Québec ait pleine juridiction sur le programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et d’en assouplir le fonctionnement pour le bénéfice des employeurs et travailleurs qui y ont recours, notamment dans l’industrie du camionnage.

Dans un communiqué émis un peu plus tôt aujourd’hui, M. Derraji indique que le rapatriement de la gestion du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) au Québec serait une solution afin de réduire significativement les délais de traitements qui ont cours au sein de ce programme présentement géré conjointement par le Québec et le gouvernement fédéral.

Le député de Nelligan, lui-même originaire du Maroc, propose l’assouplissement des règles du PTET ainsi que l’élargissement de l’application des permis de travail. Ces propositions favoriseraient une ouverture plus grande pour des permis visant une région ou un secteur d’activité plutôt que de les limiter à un seul employeur, comme c’est le cas actuellement.

« Quotidiennement, je reçois des appels d’entrepreneurs qui ne savent plus comment s’y prendre pour recruter », déclare M. Derraji par communiqué.

Rencontres avec l’industrie du camionnage

En entrevue à Transport Routier, celui-ci indique avoir déjà eu des discussions avec l’équipe du ministre de l’Immigration du Québec, Simon Jolin-Barrette, et avoir senti une ouverture à ses propositions de réforme.

« Les délais sont très longs et le Québec est pénalisé parce que pour amener un travailleur étranger, tu passes par deux étapes », dit-il au sujet du chevauchement des compétences fédérales et provinciales. M. Derraji estime par ailleurs que ces tracasseries administratives et les délais qu’elles entraînent ajoutent aux coûts déjà importants défrayés par les employeurs en manque de main-d’œuvre.

Il se dit heureux de savoir que de telles dispositions pourraient aussi faciliter la vie des dirigeants d’entreprise de transport par camion. « Ce n’est pas une industrie qu’on entend beaucoup, excusez-moi le terme, chialer ou parler sur l’espace public mais je sais qu’on y vit pas mal de pénurie », déclare le député de Nelligan.

Celui-ci compte entrer en contact avec des représentants de l’industrie du camionnage du Québec afin de discuter des manières de moderniser l’accès aux travailleurs étrangers temporaires. « On va essayer de contacter les gens de l’industrie du camionnage pour une rencontre », dit M. Derraji.

« C’est quelque chose qu’on doit garder sur le radar, parce que le camionnage est partout », déclare M. Derraji au sujet de son importance dans la chaîne d’approvisionnement de l’ensemble des secteurs d’activité économique.

« S’il n’y a pas d’industrie du camionnage, il n’y a pas de transport de marchandise, il n’y a pas d’économie », ajoute-t-il.

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