Sondage KPMG sur la décarbonation : les entreprises veulent plus d’aide gouvernementale et mieux s’y retrouver

Les entreprises canadiennes sont pleines de bonne volonté lorsqu’il est question de décarboner leurs activités. Elles estiment cependant que l’aide gouvernementale doit être au rendez-vous, et accessible de telle manière que le commun des mortels puisse trouver son chemin dans les dédales de la bureaucratie.

Ce sont, en gros, les conclusions d’un sondage mené par la firme de services-conseils KPMG auprès de 534 PME canadiennes à l’approche du budget fédéral, dont le dépôt est prévu pour le 16 avril.

Main d’un homme qui remplit le réservoir de diesel d’un camion
(Photo : iStock)

Parmi les entreprises sondées,  83 % disent avoir besoin de plus d’aide et d’incitatifs pour décarboner leurs activités. Dino Infanti, de KPMG Canada, note cependant que bon nombre d’entre elles font face à de l’incertitude et à de la complexité quant aux critères d’admissibilité.

Il ajoute que des clarifications sont nécessaires pour éliminer une partie de la confusion.

Faits saillants du sondage

  • 90 % des répondants affirment que la mise en œuvre de tous les crédits d’impôt à l’investissement des entreprises pour une économie « propre » devrait être accélérée.
  • 83 % croient que le Canada doit en faire davantage pour concurrencer le financement, les programmes et les incitatifs fiscaux liés aux politiques climatiques des États-Unis (l’Inflation Reduction Act de 2022 des États-Unis) afin d’attirer d’importants investissements propres ou verts.
  • 80 % appuient les investissements et les incitatifs du gouvernement fédéral pour attirer au Canada des entreprises étrangères œuvrant dans les domaines des véhicules électriques, des batteries et des technologies propres.
  • 78 % conviennent que la décarbonation se traduira par une augmentation des emplois, de la croissance et de la fabrication au Canada.

Se positionner à l’international

« Le gouvernement fédéral doit accélérer et faciliter l’accès aux crédits d’impôt à l’investissement dans l’énergie propre pour les entreprises, sans quoi l’on risque de prendre encore plus de retard par rapport aux États-Unis et à d’autres grandes économies », estime Lucy Iacovelli, spécialiste de la fiscalité chez KPMG.

« Compte tenu de ces incertitudes à l’échelle mondiale, le budget à venir doit établir des conditions et un climat d’investissement qui permettront aux entreprises canadiennes de continuer à respecter leurs engagements en matière de carboneutralité », ajoute son collègue Infanti.

 « Le calendrier actuel du gouvernement fédéral devrait être accéléré, et les mesures fiscales devraient être clarifiées afin de donner aux entreprises l’aide dont elles ont besoin pour décarboniser leurs activités et effectuer la transition vers la nouvelle économie. »

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