Sondage : la distraction au volant de plus en plus préoccupante au Canada

La Fondation de recherche sur les blessures de la route (FRBR) a dévoilé une nouvelle feuille d’information qui résume les tendances en matière de perception de la distraction au volant et de pratiques qui s’y rapportent. Cette feuille est basée sur des données tirées du Sondage sur la sécurité routière, réalisé auprès de la population par la FRBR avec l’appui de Bière Canada et de Desjardins. En 2004, 33,4 % de la population voyait la distraction au volant comme un problème. Cette proportion est passée à 75,9 % en 2018. Les résultats révèlent également que même si la majorité des Canadiens comprennent les dangers du cellulaire au volant, une minorité ne partage pas cette compréhension.

Pendant cette période, 36,5 % des Canadiens ont avoué avoir utilisé leur téléphone en mode mains libres en 2018, alors qu’ils étaient 21,7 % à le faire en 2010. Il s’agit là d’une hausse marquée. L’augmentation de 56 % du nombre de personnes qui ont affirmé avoir texté en conduisant est encore plus inquiétante. Ils étaient 4,8 % à le faire en 2010. Ils sont maintenant 7,5 %. Puisqu’on considère que ce comportement peut altérer les facultés cognitives autant qu’un taux d’alcoolémie de 0,08 %, la proportion de gens qui ont ouvertement admis leurs torts est jugée alarmante.

«Toutefois, au-delà de la minorité de gens qui ne comprennent toujours pas que texter en conduisant est dangereux, ce qui m’inquiète encore plus, c’est l’augmentation considérable de la taille de cette minorité au cours des dix dernières années», déplore Ward Vanlaar, chef de l’exploitation de la FRBR. «En fait, ils sont maintenant plus nombreux que les automobilistes qui ont avoué avoir déjà conduit avec un taux d’alcoolémie supérieur à la limite permise.»

«Pour comparer la distraction au volant avec d’autres problèmes de sécurité routière, les préoccupations à son égard ont été opposées aux préoccupations autodéclarées quant à l’alcool au volant dans le Sondage sur la sécurité routière», explique Craig Lyon, chercheur principal à la FRBR. «Les préoccupations liées à l’alcool au volant sont passées d’un sommet de 80,6 % en 2004 à un plancher de 64,5 % en 2018. Ces résultats démontrent que la distraction au volant inquiète maintenant davantage les Canadiens, même s’ils demeurent très préoccupés par l’alcool au volant.»

«Comme l’environnement routier peut changer en quelques secondes à peine, les conducteurs devraient éviter toute distraction de façon à concentrer leur attention sur la route en tout temps», conclut-il.

Téléchargez la feuille d’information : Sondage sur la sécurité routière 2018 : Attitudes et pratiques liées à la distraction au volant, 2004 à 2018

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