L’intelligence artificielle remplacera beaucoup d’emplois, croit l’économiste Tim Quinlan

Tim Quinlan, directeur et économiste senior pour le groupe financier Wells Fargo, s’est adressé aux membres du Club de Trafic de Montréal (CTM) dans le cadre d’une activité conférence et réseautage le 31 janvier dernier. L’événement, qui affichait complet, avait pour thème les tendances économiques 2019 et leurs répercussions sur l’industrie de la chaîne d’approvisionnement.

En résumé, voici ce qu’il a dit sur :

Donald Trump et ses tarifs

«Dans sa manière de traiter avec la Chine, M. Trump a toujours été un peu comme un méchant dans la lutte professionnelle», a déclaré M. Quinlan, qui croit que Donald Trump va maintenir ses tarifs tant et aussi longtemps qu’il pourra continuer de le faire. «C’est facile de perdre le compte avec tous ces tarifs. Et en les additionnant, on réalise qu’il ne s’agit plus de petits montants.»

Nous sommes donc en train d’assister à une guerre commerciale, et il est juste d’affirmer que les États-Unis sont ceux qui ont le moins à perdre. «Les fabricants ressentent déjà la pression», de poursuivre M. Quinlan. «Si vous augmentez vos tarifs, nous allons augmenter les nôtres… Personne ne sort gagnant de ces guerres et de ces combats commerciaux.»

La croissance économique

Les experts s’attendent à une modération du rythme de croissance, et M. Quinlan croit que la période de croissance la plus rapide de ce cycle est probablement derrière nous. «La croissance de la population active est en réalité très très lente», a-t-il déclaré, ajoutant toutefois que le taux de chômage aux États-Unis était à son plus bas depuis les années 1960. «Les commandes en carnet atteignent des sommets sans précédent et le secteur de la construction continue d’augmenter, mais à un rythme plus lent.»

Quoi qu’il en soit, M. Quinlan estime que le gouvernement actuel n’est pas en bonne posture pour absorber une récession.

L’économie canadienne

M. Quinlan ne s’inquiète pas trop du marché du travail, rappelant qu’après la dernière récession, le Canada s’est redressé plus rapidement que les États-Unis en termes de niveau d’emploi.

Il est toutefois moins optimiste par rapport à l’endettement des ménages, qui est plus élevé au Canada qu’aux États-Unis. «Le prix des maisons est vraiment à la hausse», a-t-il déclaré. «Il est maintenant beaucoup plus difficile pour la génération Y et les jeunes couples de posséder un morceau du rêve canadien.»

La pénurie de main-d’œuvre

«Pas un jour ne passe sans que j’en entende parler», de dire M. Quinlan. «Nous ne pouvons pas trouver d’employés.» Souvent, lorsqu’un problème se présente, on regarde comment les choses se passent ailleurs dans le monde pour trouver des pistes de solutions. Mais la pénurie actuelle de main-d’œuvre est si grave qu’on peine à trouver d’autres exemples sur lesquels s’appuyer.  «Une immigration plus facile serait la clé», de conclure M. Quinlan. «Mais je crois que c’est une situation temporaire car l’intelligence artificielle va éventuellement remplacer beaucoup d’emplois.»

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