Transport de papier journal : encore une menace en provenance des États-Unis
Le refrain commence à être connu au pays. Après le bois d’œuvre, l’acier et l’aluminium, voilà que plane une menace de droits compensatoires sur le papier journal en provenance du Canada et destiné au marché américain.
C’est en effet demain que doit se tenir un vote de la Commission du commerce international des États-Unis (USITC) sur la politique à adopter face au papier journal importé du Canada, que certains Américains estiment injustement subventionné. Une décision finale est attendue à cet égard le 17 septembre prochain et pourrait avoir une incidence directe sur les entreprises de transport par camion qui acheminent ce papier vers le pays de l’Oncle Sam.
Il aura suffi d’une seule plainte provenant d’une papetière de l’État de Washington et donnant de l’emploi à 260 personnes, la North Pacific Paper Company (Norpac) pour déclencher tout ce branle-bas de combat, rapporte Le Devoir, qui cite par ailleurs le département du Commerce américain selon qui la valeur des exportations canadiennes de papier journal aurait atteint les 1,6 milliard de dollars en 2016.
De son côté, l’Agence France-Presse (AFP) indique que des élus des États-Unis – tant démocrates que républicains – tentent de faire entendre raison à leurs collègues protectionnistes, faisant valoir que de telles mesures de rétorsion auraient au moins autant d’impacts négatifs au sud de la frontière que chez nous, les journaux américains n’ayant pas les moyens de payer encore davantage de taxes sur le papier qu’ils utilisent et qui provient d’ici.
Toujours selon l’AFP, Produits forestiers Résolu et Kruger seraient aussi montées au créneau afin de contrer cette mesure.
Le Canada est le plus important producteur de papier journal au monde, avec 12% des 32 millions de tonnes que consomme la planète chaque année, indique Ressources naturelles Canada.
Joint par Transport Routier, le PDG de l’Association du camionnage du Québec Marc Cadieux a dit regretter que ce nouvel épisode vienne alimenter l’incertitude qui entoure les relations commerciales canado-américaines.
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