Transports Québec a l’œil sur les camions autonomes et les aides à la conduite

La Ville de Montréal a récemment lancé un projet pilote de navettes électriques et autonomes qui sillonnent les abords du complexe commercial Plaza Saint-Hubert.

Dans les documents de présentation du projet, il est indiqué que le ministère des Transports du Québec (MTQ) fait partie des collaborateurs au projet, sans toutefois indiquer la nature de cette collaboration.

En réponse aux questions de Transport Routier, le porte-parole du MTQ, Gilles Payer, explique qu’il ne s’agit pas d’une contribution financière, mais d’un soutien d’expertise.

M. Payer rappelle que, dès 2018, un comité formé de ressources du ministère des Transports et de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a été constitué, et que la Ville de Montréal fait partie des partenaires de ce comité.

« Les partenaires peuvent ainsi bénéficier de l’expertise des spécialistes en sécurité routière du MTQ et de la SAAQ », précise le porte-parole.

À ce jour, aucun projet de véhicule commercial autonome ou de véhicules lourds autonomes n’aurait été proposé au MTQ, qui n’affirme pas moins être « à l’affût de l’avancement des technologies destinées à cette catégorie de véhicules », rappelant qu’à court terme un conducteur humain sera toujours au volant des véhicules autonomes, dont la technologie vise pour l’instant à optimiser la conduite.

L’aide à la conduite source de distraction?

Le MTQ voit ni plus ni moins dans les véhicules autonomes de l’actuelle génération qu’une autre forme d’aide à la conduite, au même titre que « les régulateurs de vitesse adaptatifs, les suivis de la trajectoire qui visent à alléger la tâche de conduite, améliorer le confort des conducteurs, améliorer la sécurité sur certains aspects ou diminuer la consommation de carburant », indique M. Payer.

« Ces systèmes technologiques soulèvent tout de même différents enjeux de sécurité comme une potentielle baisse de la vigilance des conducteurs ou l’interaction entre les véhicules lourds équipés de ces systèmes et les autres usagers de la route », souligne le porte-parole, ajoutant que le MTQ est « préoccupé par la fiabilité et la robustesse de ces systèmes technologiques, surtout dans le contexte climatique canadien. »

Notons en terminant que, dans le but de mieux informer les promoteurs sur les étapes à suivre pour présenter une demande d’expérimentation, le MTQ, en collaboration avec la SAAQ, a produit le Guide de démarrage d’un projet d’expérimentation de véhicules autonomes au Québec, que l’on peut consulter en cliquant ici.