Tué par un compresseur d’air défectueux alors qu’il décapait une remorque au jet de sable

Un employé d’une petite entreprise de transport de vrac et de déneigement de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, dans la région de Québec, est décédé le 30 mai 2023 alors qu’il procédait au décapage d’une remorque au jet de sable.

La CNESST a mené une enquête sur cette tragédie et vient de publier ses conclusions.

Le jour du funeste accident, le travailleur se trouvait à l’extérieur, sur le terrain de l’entreprise. Pour se protéger des risques liés à l’utilisation d’abrasifs, il utilisait un appareil de protection respiratoire à adduction d’air, alimenté par un compresseur lubrifié à l’huile fonctionnant au diesel.

À un certain moment, un incendie s’est déclaré dans le compresseur. Le monoxyde de carbone produit par l’incendie a contaminé l’air acheminé au travailleur. En l’absence de mesures de protection adéquates, il a été exposé à une dose létale de monoxyde de carbone.

Il a été retrouvé inanimé au sol. Les services d’urgence ont été appelés, et le décès a été constaté sur place.

À la suite de l’accident, la CNESST a interdit les travaux de décapage au jet d’abrasif avec le compresseur et a saisi les équipements à des fins d’analyse. Le 26 juillet 2023, la CNESST a remis les équipements à leurs propriétaires respectifs – le compresseur avait été loué – qui ont ensuite procédé à leur destruction, étant donné leur état.

Parmi les recommandations de la CNESST pour éviter qu’un tel événement se reproduise, on retrouve de choisir un détecteur de monoxyde de carbone pour contrôler la qualité de l’air acheminé vers un appareil de protection respiratoire à adduction d’air et de privilégier l’utilisation d’un système de pompe à air ambiant conçu pour l’air respirable.

Dans l’objectif de sensibiliser les futurs travailleurs, le rapport d’enquête sera diffusé dans les établissements de formation offrant le programme d’étude en mécanique d’entretien, en carrosserie et autres programmes connexes.