Un rapport de RHCC souligne les défis en matière d’investissement dans l’emploi et la formation

Il n’y a pas assez de conducteurs bien formés et la pénurie de main-d’œuvre est réelle, constate Angela Splinter, PDG de RH Camionnage Canada (RHCC).

Les conducteurs professionnels doivent avoir une bonne formation initiale, mais les employeurs doivent également investir dans leur formation professionnelle, a-t-elle ajouté lors d’un webinaire sur l’impact des pénuries de main-d’œuvre sur les petites et moyennes entreprises, organisé par l’Institut C. D. Howe.

«Il est plus difficile pour les PME d’investir dans la formation. Or, nous avons besoin de ces investissements pour continuer à former une main-d’œuvre qualifiée», a-t-elle affirmé.

(Photo : iStock)

La pénurie de main-d’œuvre reste le principal défi pour 17 % des PME du Canada, soit environ une sur six.

Selon Simon Gaudreault, économiste en chef et vice-président de la recherche à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), c’est ce qui arrive en tête de liste pour 20 % des entreprises de transport.

«De nombreux propriétaires de petites entreprises travaillent l’équivalent d’un jour supplémentaire chaque semaine parce qu’ils ne peuvent pas trouver d’employés adéquats», a-t-il indiqué.

Mme Splinter a indiqué qu’il y avait 53 530 PME dans le secteur du camionnage en 2023 et que les pénuries affectaient de nombreux employeurs.

Un rapport de RHCC publié le mois dernier a révélé que le marché de l’emploi pour les conducteurs de camions se détend.

Entre le troisième trimestre 2022 et le troisième trimestre 2023, le nombre de postes de conducteurs vacants a diminué de 6 765 et le taux de vacance professionnelle est estimé avoir diminué de 8 % à 5 %, selon l’aperçu trimestriel des informations sur le marché du travail du THRC.

Postes vacants de mécaniciens de poids lourds

Selon Mme Splinter, bien que les conducteurs soient toujours au premier plan, il est de plus en plus difficile de pourvoir d’autres postes, tels que les mécaniciens de poids lourds. Il y a également des pénuries dans des postes tels que les manutentionnaires, les expéditeurs, les réceptionnaires et le personnel de bureau.

«Le rôle des ressources humaines a été très difficile, car le personnel doit trouver des chauffeurs, ce qui entraîne du stress et des inquiétudes sur le lieu de travail», a-t-elle souligné.

La PDG de RHCC a ajouté que, selon les données les plus récentes, les employeurs tenteront de pourvoir 39 100 postes vacants.

Des aspects positifs

Elle ajoute que les données montrent que 48 % des entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 5 millions $ sont incapables de trouver des chauffeurs, contre 62 % de celles dont le chiffre d’affaires est supérieur à 25 millions $.

Le fait le plus préoccupant est que la plupart des postes vacants sont occupés par des chauffeurs longue distance, a-t-elle émis.

Malgré les défis, il y a eu quelques réussites, notamment en ce qui concerne l’augmentation du nombre de femmes dans l’industrie. «L’augmentation du nombre de femmes au volant et dans l’ensemble du secteur des transports a été significative.»

Les investissements du gouvernement a également permis d’attirer davantage de jeunes dans l’industrie, a-t-elle expliqué.

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