Un sondage révèle les principales sources de stress des camionneurs

DAT Freight & Analytics, une plateforme américaine de jumelage de cargaisons, a mené un sondage auprès de 504 camionneurs – dont 337 routiers autonomes – afin de mieux connaître les formes de stress qu’ils vivent au travail.

D’entrée de jeu, près de 75 % des répondants disent que leur emploi est globalement stressant, à la fois physiquement et émotionnellement.

Chauffeur debout à l’arrière de son camion.
(Photo : DAT Freight & Analytics)

Les longues heures de travail et le manque d’exercice nuit par ailleurs à la qualité de leur sommeil. Les nuits de 6 heures et moins sont le lot de 63 % des camionneurs sondés et 38 % doivent prendre des médicaments pour arriver à dormir.

Le fait d’être loin de leurs proches est également une source de stress, 54 % des répondants au sondage disant passer moins de 24 heures par semaine à la maison.

Ce style de vie n’a rien pour encourager la relève puisque plus de 71 % des enfants de ces camionneurs n’entendent pas suivre leurs traces, même s’ils ont participé à des voyages en camion étant plus jeunes.

Les longues heures sur la route – 33 % conduisent plus de 49 heures par semaine – compliquent également les habitudes alimentaires des routiers. Si près des deux tiers (63 %) cuisinent leurs repas à bord de leur camion de deux à six jours par semaine, 37 % se contentent de restauration rapide deux à trois jours par semaine.

Les hommes sont toujours plus réticents à parler de leurs émotions et de ce qu’ils vivent à un thérapeute ou un psychologue, seuls 40 % l’envisageraient. Chez les femmes camionneuses, cette proportion grimpe à 58 %.

« Plusieurs chauffeurs de camions développent des stratégies pour gérer les longues heures, l’isolement et les enjeux de santé qui viennent avec le travail qu’ils exercent », observe Jeff Hopper, directeur du marketing chez DAT.

« Toutefois, trouver des endroits adéquats pour dormir, des repas santé et autres nécessités sont des défis constants. Il est essentiel de reconnaître le rôle que jouent les camionneurs au sein de notre économie et de faire tout ce que nous pouvons pour démontrer notre appréciation de leur dur labeur », ajoute M. Hopper à l’aube de la semaine nationale d’appréciation des camionneurs aux États-Unis, l’équivalent de notre semaine nationale du camionnage.

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