Une benne relevée cause un décès – Conclusions de la CNESST

Un travailleur est décédé à Wentworth, le 22 août 2019, sur un chantier de pavage qu’alors que la benne relevée d’un camion, très près lignes aériennes de 25 000 volts, a causé un arc électrique qui s’est transmis à la machinerie qu’il opérait.

C’est l’une des conclusions de l’enquête menée sur le funeste événement par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) et dont les résultats viennent d’être dévoilés.

Pour égaliser la chaussée, les travailleurs devaient appliquer une couche d’enrobé bitumineux avec un finisseur. Des camions à benne basculante venaient, tour à tour, s’appuyer à l’avant du finisseur pour l’alimenter.

Pour éviter que la benne d’un des camions touche aux fils électriques, l’opérateur du finisseur guidait le camionneur. Pendant ce temps, la victime et un collègue faisaient des ajustements manuels à l’aide d’une manivelle située à l’arrière du finisseur.

Alors que la benne du camion était déployée dans les airs, un lien électrique s’est créé à partir de la ligne aérienne. La benne est devenue énergisée et l’énergie électrique a été transmise au finisseur.

L’un des ouvriers qui avait alors la main droite sur la manivelle de commande du finisseur et un pied au sol a été électrocuté. Il a été transporté au centre hospitalier, où son décès a été constaté.

Selon la CNESST, la planification des travaux effectués à proximité des lignes électriques aériennes sous tension était déficiente. Par ailleurs, l’agence gouvernementale estime que la méthode de travail utilisée a permis à la benne du camion de s’approcher à moins de 3 mètres d’un conducteur sous tension.

Les autorités ajoutent qu’un dispositif limiteur de portée doit être utilisé lorsque l’équipement roulant et déployable (la benne du camion dans ce cas-ci) risque de s’approcher à moins de la distance minimale des lignes électriques.

La CNESST transmettra les conclusions de son enquête aux associations suivantes afin qu’elles diffusent les conclusions de cette enquête auprès de leurs membres :

  • Bitume Québec
  • Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec
  • Association québécoise des entrepreneurs en infrastructure
  • Association nationale des camionneurs artisans Inc.
  • Regroupement des entrepreneurs et des camionneurs indépendants du Québec
  • Ministère des Transports du Québec,
  • Associations sectorielles paritaire,
  • Gestionnaires de mutuelles de prévention

Le rapport d’enquête sera aussi diffusé dans les établissements de formation offrant les programmes Conduite d’engins de chantier et Transport par camion.

Il est à noter que la compagnie de pavage a été mise à l’amende par la CNESST, bien que le montant de celle-ci n’ait pas été précisé.

Pour ce type d’infraction le montant de l’amende varie de 17 179 $ à 68 721 $ pour une première offense, et pourrait atteindre 343 607 $ en cas de récidive.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*