Une entreprise québécoise propose de réduire les dépenses en sel de déglaçage

Les Entreprises Bourget, dont le siège social se trouve à Saint-Paul-de-Joliette dans Lanaudière, se lance à l’assaut du marché de l’entretien du réseau routier nord-américain avec sa technologie de traitement des sels de déglaçage.

Son procédé, affirme-t-elle, permet d’accélérer le processus de fusion du sel, le rendant actif dès l’instant où il est appliqué. Le procédé de mélange du sel avec un ingrédient actif appelé CMH-30 aurait l’avantage de réduire considérablement la quantité de calcium nécessaire pour dégager une superficie de route donnée, réduisant ainsi les coûts ainsi que les impacts environnementaux de l’épandage de sel.

Le sel traité au CMH-30 agirait plus rapidement.

Après avoir connu du succès à l’échelle locale, Bourget dit avoir déjà établi de premiers contacts avec l’entourage du ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, afin de convaincre les autorités du ministère d’utiliser sa technologie dans le cadre d’un projet pilote. Selon l’entreprise, le moment ne saurait être mieux choisi pour rationaliser des dépenses de ce type, puisqu’elles pourraient augmenter de façon significative (jusqu’à 30% affirme Bourget) en raison de problèmes d’approvisionnement. Une grève de trois mois a en effet perturbé les activités de la plus grande mine de sel au monde, située en Ontario.

Autre élément à ne pas négliger pour entreprises de camionnage qui sont de grandes utilisatrices du réseau routier, le sel de déglaçage une fois traité selon la technologie Bourget serait également moins corrosif pour les véhicules. En réponse aux questions de Transport Routier, le directeur technique de l’entreprise, M. Jimmy Armstrong, indique que le sel traité serait 70% moins corrosif que le sel conventionnel.

Ce dernier ajoute qu’en plus du Québec, Bourget fait présentement des représentations auprès d’autres juridictions canadiennes et américaines afin de les convaincre d’utiliser sa technologie pour l’entretien à plus faible coût de leurs réseaux routiers respectifs. L’Ontario a déjà démontré une sensibilité à cet égard, des documents gouvernementaux indiquant que, lorsque le sel est soumis à un prémouillage, il est possible de réduire les quantités utilisées lors d’une tempête de 15% à 25%.

D’ici à ce que Transports Québec prenne la décision d’aller de l’avant ou non avec le projet pilote, Bourget offre déjà son traitement d’optimisation du sel de déglaçage à plusieurs entreprises privées qui ont de grandes surfaces à maintenir dégagées en période hivernale, les entreprises de transport notamment dont les cours parfois immenses doivent être sécurisées pour les employés.

Les vétérans de l’industrie connaissent peut-être Bourget par ses origines de transporteur par camion, connu sous le nom de Delangis Express à l’époque. La firme est aujourd’hui spécialisée dans le traitement des routes, qu’il s’agisse d’épandage d’abat-poussière ou de sel de déglaçage ou d’émulsion de bitume.

L’un des camions de la flotte de Bourget, affecté aux émulsions de bitume.

 

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