Vaccination obligatoire : jusqu’à 38 000 camionneurs pourraient abandonner le transport transfrontalier

L’Alliance canadienne du camionnage (ACC) croit qu’un camionneur transfrontalier canadien sur cinq quittera ce segment lorsque les États-Unis exigeront une preuve de vaccination à partir de janvier.

L’estimation est basée sur les taux de vaccination actuels au Canada.

Environ 120 000 camionneurs canadiens effectuent des trajets transfrontaliers, tandis que 40 000 chauffeurs titulaires d’un permis américain font de même. Et l’ACC s’attend à ce que le Canada demande aux chauffeurs américains de prouver leur statut vaccinal si les États-Unis vont de l’avant avec leur réglementation. Sur la base des taux de vaccination au sud de la frontière, l’alliance estime que 40 % des chauffeurs américains qui traversent la frontière renonceraient également au camionnage transfrontalier.

(photo : iStock)

Collectivement, cela pourrait signifier la perte de 38 000 camionneurs dans le segment du transport transfrontalier.

De nombreuses entreprises de camionnage canadiennes affirment qu’environ 85 à 90 % de leurs chauffeurs sont vaccinés, selon la principale association de camionnage du Canada. Mais elle souligne également que de nombreux transporteurs impliqués dans le commerce transfrontalier ont encore des taux de vaccination plus faibles, dépendamment de leur lieu d’implantation.

L’ACC affirme qu’elle travaille déjà sur des stratégies visant à augmenter les taux de vaccination parmi la main-d’œuvre de l’industrie. Elle cherche à obtenir un assouplissement des délais pour une telle obligation, ainsi qu’une forme commune d’identification pour vérifier tout statut vaccinal à cette fin.

«L’ACC et l’industrie canadienne du camionnage soutiennent fermement l’utilisation de vaccins pour mettre fin à la pandémie de COVID-19 et encouragent leurs chauffeurs à se faire vacciner pour se protéger eux-mêmes, ainsi que les membres de leur famille, leurs collègues et leurs clients, nonobstant les exemptions médicales/religieuses légitimes», peut-on lire dans un communiqué publié jeudi.

«L’ACC exhorte les gouvernements à adopter un calendrier de mise en œuvre pratique et axé sur des dates, qui ne perturbe pas davantage une chaîne d’approvisionnement limitée et n’augmente pas les délais de traitement des camions à la frontière tout en continuant d’assurer la sécurité des Canadiens et des Américains.»

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