Vers une formation de base obligatoire pour les chauffeurs de partout au pays

Les ministres des Transports et responsables de la sécurité routière fédéral et provinciaux se sont réunis à Toronto vendredi dernier.

Ils y ont approuvé une norme de formation de base obligatoire pour les chauffeurs de véhicules commerciaux, qui devrait se retrouver dans le Code canadien de sécurité.

Bien que tous les détails relatifs à cette norme nationale ne soient pas encore connus, l’Alliance canadienne du camionnage (ACC) s’attend à ce qu’elle soit être similaire aux normes ontariennes, qui sont d’un minimum de 103,5 heures.

À titre de comparaison, au Québec les centres de formation en camionnage désignés par le ministère de l’Éducation (CFTR et CFTC) offrent une formation de 615 heures répartie sur cinq mois aux apprentis routiers.

Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, s’est dit satisfait des progrès accomplis depuis l’an dernier au sujet de la formation obligatoire des chauffeurs de camions, de la sécurité à bord des autobus scolaires ainsi que du corridor de commerce interprovincial.

La tragédie de Humboldt planait sur la rencontre et le ministre de des autoroutes et infrastructures de la Saskatchewan, Greg Ottenbreit, a indiqué qu’elle figurait tout en haut de son agenda « en matière de sécurité routière, de sécurité des camions et de notre système de transport. »

L’ACC a rapidement salué la progression du dossier de la formation obligatoire pour les chauffeurs de camions.

« La base de cet engagement était claire – que tous les Canadiens puissent s’attendre à ce que les personnes qui reçoivent leur permis de conduire commercial et partagent la route avec les autres Canadiens devraient avoir été formés adéquatement », a déclaré le président du Conseil de l’ACC, Scott Smith.

Pour M. Smith, il s’agissait d’un moment historique. « Les chauffeurs de camions-remorques qui choisissent de passer le test de permis de conduire devront désormais suivre un niveau minimal et significatif de formation et seront testés sur les mêmes éléments techniques que ceux pour lesquels ils ont été formés », a-t-il ajouté.

Pour le président de l’ACC, Stephen Laskowski, l’annonce de vendredi dernier marque un autre chapitre de l’histoire de la collaboration entre son association et le Conseil canadien des administrateurs en transport motorisé (CCATM) dans le but d’améliorer le niveau de sécurité « dans le secteur de la formation en camionnage par l’élaboration de politiques ».

« Les officiels gouvernementaux et l’ACC travailleront de concert et sans relâche afin de s’assurer que la formation de base prodiguée avant l’obtention du permis de conduire commercial respecte les normes les plus élevées qui soient au fil du temps et qu’une cohérence à cet égard soit appliquée à travers toutes les juridictions », a insisté M. Laskowski.

La question des coûts de formation a aussi été relevée par le Conseil des ministres responsables des transports et de la sécurité routière qui, par communiqué, indiquait vendredi que la norme incluse dans le Code canadien de sécurité permettrait d’offrir « du soutien aux gouvernements dans leurs démarches afin que les conducteurs du Canada aient accès à de la formation à coût abordable pour conduire leur véhicule en toute sécurité. »

Ce sont en effet les provinces et territoires qui demeurent responsables de l’attribution des permis de conduire.

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