Work Truck Show – Collaboration et mondialisation définiront l’avenir du marché des véhicules commerciaux

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La collaboration et la mondialisation seront les clés du succès pour les fabricants de camions et de semi-remorques fourgons dans les années à venir.

C’est ce qu’affirme Tim Campbell, directeur général de Campbells Consultancy, qui a pris la parole le 9 mars dernier lors du salon virtuel Work Truck Show de la NTEA. Et plusieurs de ses prédictions, lors d’éditions précédentes du Work Truck Show, se sont avérées justes.

En 2009, il a prédit que les États-Unis verraient un afflux de fourgonnettes utilitaires européennes, ce qui s’est concrétisé, et en 2014, il a prédit qu’un autre fabricant européen de camions ferait son entrée sur le marché américain. Volkswagen lui a donné raison lorsque sa division Traton a conclu un accord pour racheter Navistar.

Pour ce qui est de l’avenir, M. Campbell affirme que les fabricants d’équipement continueront à former des partenariats au fur et à mesure de leur transition vers des plates-formes électriques et à pile à hydrogène. Déjà, Ford et Volkswagen travaillent ensemble sur des fourgonnettes, Fiat Chrysler Automobiles a fusionné avec PSA Groupe pour former Stellantis et rationaliser leurs gammes de véhicules commerciaux, et Mercedes-Benz travaille avec Renault en Europe sur des fourgonnettes légères.

Daimler a également formé une coentreprise avec Volvo pour développer des piles à combustible.

«Personne ne peut le faire tout seul», a déclaré M. Campbell à propos du développement de plates-formes mondiales de véhicules commerciaux et de la transition vers des groupes motopropulseurs sans émission. «Par conséquent, nous avons ce marché où tout le monde se réunit et ceux qui étaient des ennemis sont maintenant les meilleurs amis.»

Les fourgonnettes utilitaires de style européen comme la Mercedes-Benz Metris ont redéfini l’espace des véhicules commerciaux en Amérique du Nord. (photo : James Menzies)

Il en résultera une augmentation du nombre de fourgons commerciaux de style européen entrant sur le marché nord-américain, d’ajouter M. Campbell. «Ce n’est pas la fin, mais plutôt le début.»

Il y aura également une plus grande influence européenne sur les camions nord-américains.

C’est déjà le cas, notamment avec les transmissions automatisées, qui ont mis du temps à s’imposer ici mais ont fini par s’imposer sur le marché.

«Il y a dix ans, ils étaient tous manuels», explique-t-il à propos des camions nord-américains de classe 8. «Maintenant, vous ne pouvez plus avoir ça. Le moteur est si sophistiqué, la boîte de vitesses est si sophistiquée et le châssis est si sophistiqué – vous ne pouvez pas avoir quelqu’un au milieu de tout ça, qui joue avec la boîte de vitesses. Quelqu’un au milieu, comme un chauffeur qui joue avec les vitesses, n’apporte rien de bon.»

Les plates-formes de camions lourds seront de plus en plus universelles, toujours selon M. Campbell.

La collaboration est également stimulée par l’arrivée de nouveaux joueurs dans l’industrie des véhicules commerciaux. Ils ont l’avantage de concevoir des véhicules sans émission à partir de zéro, alors que les fabricants traditionnels ont des plateformes existantes qu’ils doivent essayer d’adapter. M. Campbell a également prévenu que certains fabricants chinois commercialiseront probablement leurs véhicules en Amérique du Nord à un moment donné.

La collaboration entre les fabricants d’équipement sera d’autant plus nécessaire, compte tenu des gouvernements du monde entier qui imposent des véhicules sans émission plus tôt que prévu. Au Royaume-Uni, par exemple, aucun véhicule léger fonctionnant aux combustibles fossiles ne sera autorisé dans neuf ans. Cela impose aux fabricants des délais de R&D ambitieux.

Mais l’avenir sera-t-il dominé par des véhicules commerciaux électriques à batterie ou à pile à combustible à hydrogène? Selon M. Campbell, les deux auront leur place : les véhicules électriques à batterie pour le transport urbain et les piles à hydrogène pour le transport longue distance. Il pourrait y avoir un juste milieu où des véhicules électriques à batterie fonctionneraient dans des applications régionales, mais seulement lorsque l’autonomie sera prolongée, en tirant des remorques équipées de batteries par exemple.

M. Campbell a exhorté les exploitants de flotte et les équipementiers à se familiariser dès maintenant avec les technologies émergentes, afin d’être prêts à affronter des changements radicaux.

Il ajoute qu’ils devraient : demander aux fabricants d’équipement quels sont leurs plans futurs, déterminer comment ils alimenteront les véhicules zéro émission, essayer de comprendre les implications pour les systèmes embarqués existants tels que l’hydrauliques ou le diagnostic embarqué, et comment ils formeront leur personnel aux nouvelles technologies.

«Rapprochez-vous des fabricants d’équipement», a-t-il conclu. «Ils ont une meilleure idée de l’avenir.»

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