Work Truck Show – Les nouvelles immatriculations de camions au Canada vont réaugmenter progressivement, selon IHS Markit

Avatar photo

Les immatriculations canadiennes de camions de classe 8 ont chuté de près de 20 % en 2020, pour atteindre 26 000 unités selon les données d’IHS Markit. Cependant, elles devraient rebondir de près de 15 % et atteindre 30 000 unités cette année, avant de passer à 34 000 en 2022 et à 36 000 en 2023.

Dans les classes 4 à 7, on comptait 13 000 immatriculations l’année dernière, soit une baisse de près de 30 %. Une reprise plus lente est prévue, soit 14 000 immatriculations cette année et 16 000 en 2022. Andrej Divis, directeur de la recherche mondiale, automobiles et camions lourds chez IHS Markit, a partagé ces données lors d’une présentation sur le marché nord-américain des véhicules commerciaux, dans le cadre du Work Truck Show tenu de façon virtuelle du 8 au 12 mars.

Le prévisionniste a fait état d’un rebondissement plus important pour le marché américain, et pour l’économie du pays en général.

«Nous observons une dynamique différente au Canada», a déclaré M. Divis après avoir partagé des perspectives économiques positives pour les États-Unis. «Le marché de la construction et le secteur pétrolier canadiens, par exemple, ont leurs spécificités. Dans ces deux secteurs, il y a plus de vents contraires qu’aux États-Unis.»

Aux États-Unis, IHS Markit prévoit une expansion économique de 5,7 % cette année – éliminant essentiellement toute la contraction en 2020 – alors qu’une croissance de 4 % est possible pour 2022. M. Divis a mentionné la forte hausse des dépenses de consommation et des dépenses résidentielles, ainsi que les mises en chantier, qui soutiendront la demande de fret.

La demande de camions neufs devrait reprendre plus rapidement aux États-Unis qu’au Canada. (photo : Paccar)

Entretemps, il a souligné que l’augmentation des commandes de camions de classe 8, au cours des derniers mois, n’est pas propre à l’industrie des poids lourds. Les dépenses des entreprises augmentent également dans d’autres secteurs, et les importations/exportations devraient également se redresser. Le risque de détérioration est essentiellement lié à l’efficacité des vaccins existants contre les nouveaux variants du coronavirus.

Selon M. Divis, le commerce électronique est une tendance qui ne s’inversera pas, mais sa croissance pourrait ralentir, d’autant plus que les gens peuvent recommencer à dépenser de l’argent pour des services plutôt que pour des biens.

«Ce sera en quelque sorte un vent contraire pour les ventes de camions, mais positif pour d’autres secteurs.»

L’année dernière, un pourcentage croissant des commandes de camions était attribuable aux petites flottes, mais l’activité récente en matière de commandes suggère que les grandes flottes passent maintenant des commandes. Dans la plupart des cas, il s’agirait de véhicules de remplacement.

«Cependant, alors que nous entamons l’année 2021 avec ces taux de croissance économique attendus, une certaine augmentation de capacité sera nécessaire pour prendre en charge ce niveau d’activité économique», d’ajouter M. Divis.

Les immatriculations de véhicules appartenant aux classes 4 à 8 se sont effondrées de 20 % l’année dernière aux États-Unis, la classe 8 ayant chuté de 26 % à elle seule. Un segment s’est pourtant distingué : celui de la classe 5. Il s’agit du seul segment à avoir augmenté sa part en pourcentage du marché global des véhicules commerciaux, tout en ajoutant du volume.

La demande de véhicules de classe 7 a été la plus touchée, «enregistrant l’un des volumes les plus bas que nous ayons observé au cours de 10 dernières années», a précisé M. Divis. Dans la classe 8, c’est le marché des tracteurs qui a connu le plus fort déclin, tandis que la demande de camions porteurs s’en est mieux tirée. Les achats de petites flottes ont augmenté dans le segment de la classe 8, passant d’environ 50 % des immatriculations en 2019 à 58 % en 2020.

Ford a conservé sa première place dans les classes 4 à 6, mais glisse en deuxième position avec l’ajout des classes 7 et 8, où Freightliner arrive en tête. Dans la classe 8, Mack, Peterbilt et Western Star ont fait des gains, que M. Divis attribue à la force du segment des camions porteurs par rapport à celui des tracteurs routiers.

Une autre tendance constatée par IHS Markit est la diminution de la part des camions des classes 4 à 8 alimentés au diesel, en particulier dans les segments plus légers. Mais ce n’est pas au profit de l’électricité ou des piles à combustible, mais plutôt de l’essence.

«Les fabricants ont continué d’ajouter des options à essence», a expliqué M. Divis. Le diesel alimente désormais 78 % des camions appartenant aux classes 4 à 8, en baisse par rapport à sa moyenne à long terme de 83 %.

Dans la classe 8, l’âge moyen des flottes est de 12 ans alors qu’il était de 11 ans en 2008. La moyenne dans les classes 4 à 8 est de 13,8 ans, soit un peu plus que les 12,8 ans enregistrés en 2008.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*