20 % de tous les postes vacants de chauffeurs au pays sont au Québec

RH Camionnage Canada vient de publier les plus récentes données sur les postes vacants au sein de l’industrie du camionnage et de la logistique.

Ces chiffres proviennent de Statistique Canada et portent sur le deuxième trimestre de 2022, soit du 1er avril au 30 juin.

Main de chauffeur sur volant de camion.
(Photo : iStock)

On y apprend dans un premier temps que, dans l’ensemble du pays, la rareté de main-d’œuvre chez les chauffeurs de camions s’est encore aggravée comparativement au premier trimestre. Le nombre de postes vacants a ainsi atteint un sommet record de 28 210, contre 25 560 au premier trimestre. Cela représente un taux de vacance (proportion de tous les emplois qui sont présentement vacants) de 9,2 %, en hausse par rapport au taux de 8,1 % du premier trimestre.

Il n’y a que dans le secteur de l’hébergement et de la restauration que la situation est pire, avec un taux de vacance de 11,9 %.

RH Camionnage Canada estime que cela pourrait vouloir dire que l’excès de la demande en chauffeurs de camions au deuxième trimestre de 2022 s’approche des 15 000 chauffeurs (14 910). Et même si l’industrie était capable d’embaucher tous les chauffeurs de camions présentement disponibles à travers le Canada, 15 000 autres nouveaux employés devraient être recrutés, formés et intégrés en entreprise pour répondre à la demande totale en services de conduite.

Le recrutement de nouveaux chauffeurs inexpérimentés est un processus coûteux puisque les nouvelles recrues doivent non seulement recevoir une formation de niveau débutant mais aussi être intégrées, puis obtenir une formation en situation de travail durant laquelle les nouveaux chauffeurs sont accompagnés par des chauffeurs d’expérience afin de s’assurer de leur compréhension et de leur respect des protocoles de sécurité routière.

Par ailleurs, les employeurs rapportent que les primes d’assurance liées aux nouveaux chauffeurs sont significativement plus élevées que pour ceux qui disposent de une à trois années d’expérience. De fait, au cours de la dernière année, les deux tiers des postes vacants de chauffeurs exigeaient de un à cinq ans d’expérience, limitant l’accès à de nouveaux arrivants sur le marché du travail.

C’est en Ontario qu’il y a le plus grand nombre de postes vacants de chauffeurs de camions avec 9 100 postes vacants, soit 33 % du total canadien; le Québec arrive en deuxième position avec 5 565 postes vacants, pour 20 % du total au pays.

Et la pénurie de main-d’œuvre continue de progresser dans d’autres professions liées au camionnage. C’est ainsi qu’au deuxième trimestre, le nombre de postes vacants a également augmenté par rapport au premier trimestre chez les travailleurs de réception et expédition (+ 11 %), les répartiteurs (+ 6,1 %), les mécaniciens (+ 14,3 %) et les manutentionnaires (+ 3,7 %).

Selon le rapport de RH Camionnage Canada, c’est l’ensemble de l’économie canadienne qui pâtit de la pénurie de main-d’œuvre en camionnage puisque tous les produits des autres secteurs d’activité doivent, à un moment ou à un autre, être transportés par camion.

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