Infrastructures vieillissantes : que faire?

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Le Canada joint les rangs des pays qui injectent des fonds dans les infrastructures pour stimuler leur croissance dans un marché international concurrentiel et créer des emplois à court terme, selon un nouveau rapport d’Ernst & Young publié avec l’Urban Land Institute. Le recours au récent fonds de relance de 16 milliards $ permet au Canada de progresser face au vieillissement des infrastructures urbaines.

«Il est essentiel d’affronter la question des infrastructures vieillissantes pour que nos agglomérations puissent se mesurer à leurs concurrentes internationales, explique Daniel Roth, leader des Services en infrastructures d’Ernst & Young et œuvrant à partir du bureau de Montréal. Les pays qui poursuivent le programme d’infrastructures ne se préparent pas seulement à accueillir une population citadine grandissante. Ils renforcent aussi leur économie, stimulent la croissance et s’appliquent à assurer leur compétitivité à long terme sur la scène internationale.»
L’étude, intitulée Infrastructure 2011 : A Strategic Priority,  prévoit que le coût pour répondre aux exigences d’infrastructures mondiales au cours des 25 prochaines années pourrait atteindre 50 billions de dollars US. Le rapport se penche également sur les défis auxquels les villes font face pour fournir un système de transport et d’autres services d’infrastructure appropriés aux résidants, aux travailleurs et aux entreprises.
Le rapport nomme les cinq autres pays en tête du palmarès à l’égard des investissements en infrastructures :
·         La Chine investit plus de 1 billion de dollars US sur cinq ans dans un réseau ferroviaire historique à haute vitesse d’un peu plus de 16 000 km de long, un système d’autoroutes à péage national, d’aéroports et de ports maritimes dernier cri.
·         L’Inde doublera le montant alloué à ses infrastructures pour atteindre 1 billion de dollars US, soit près de 9 % de son produit intérieur brut, pour se donner les moyens de passer en tête des puissances économiques mondiales.
·         Le Brésil passe à la vitesse supérieure avec un plan d’infrastructure pluriannuel de 900 milliards de dollars US, comprenant la construction de lignes ferroviaires à haute vitesse, de nouvelles centrales électriques, de barrages hydroélectriques et d’un port.
·         L’Australie investit pour aider à établir des priorités nationales, à définir des réformes de la réglementation et à fixer des lignes directrices pour attirer plus de capitaux privés.
·         Le Royaume-Uni, malgré son budget d’austérité draconien, attribue 326 milliards de dollars US à son plan quinquennal national.
«De nombreux gouvernements de par le monde estiment que leur politique sur les infrastructures figure parmi leurs préoccupations les plus sérieuses, explique M. Roth. Ils formulent des plans nationaux, mettent à exécution des stratégies à long terme, évitent de réduire les budgets en période de difficultés budgétaires et, dans certains cas, accroissent les dépenses. Ces pays voient la modernisation de leurs infrastructures comme cruciale pour leur compétitivité économique future ou essentielle pour l’accueil de populations croissantes dans des agglomérations en voie d’expansion.»
Il existe des moyens de faire de réels progrès dans un contexte où le financement se fait rare. Le rapport suggère les approches suivantes :
·         Porter d’abord l’attention sur les réparations et les revalorisations critiques;
·         Élaborer une stratégie nationale à l’égard des infrastructures, en favorisant le financement de projets au mérite qui soutiennent les priorités économiques générales du pays;
·         Orienter les dépenses vers les grandes agglomérations canadiennes et les points d’accès internationaux;
·         Assurer la stabilité du financement fédéral-provincial à long terme pour favoriser la planification des projets d’investissement;
·         Créer des banques qui favoriseront le financement d’infrastructures sous l’égide du gouvernement pour appuyer le financement de projets publics et privés;
·         Introduire graduellement des frais d’utilisation pour aider à financer la modernisation et l’entretien des infrastructures de façon continue.
 
 
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Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

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