5 conseils pour éviter de glisser, trébucher ou tomber dans une cour

Chaque année, plus de 42 000 travailleurs canadiens se blessent en tombant, et 67 % de ces chutes sont liées à des glissades et des trébuchements au même niveau.

Aussi troublantes que soient ces statistiques du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, des progrès sont réalisés. Cette année, le Workers’ Compensation Board de la Nouvelle-Écosse a constaté 19 blessures de ce type à la mi-juin, contre 107 en 2018. Mais malgré cela, les glissades, les trébuchements et les chutes arrivent en deuxième position pour ce qui est des accidents du travail, après les accidents de la route.

(photo : iStock)

Malgré les progrès «extraordinaires» de l’industrie du camionnage, qui se traduisent par une baisse de près de 40 % du nombre de demandes d’indemnisation et de 23 % du nombre de blessures entraînant une perte de temps, la prévention de ces accidents demeure une priorité, a déclaré Dennita Fitzpatrick, vice-présidente de la prévention et du retour au travail à la Commission de l’indemnisation des accidentés du travail.

«Je ne suis pas d’accord que les accidents comme les glissades, les trébuchements et les chutes se produisent, tout simplement – et chacun d’entre eux est une blessure complètement évitable. Et la notion de prévention des blessures passe de la connaissance à la bienveillance.»

Voici cinq façons d’éviter de telles blessures dans une cour.

1. Abordez les accidents de manière individuelle

Barry Nakahara, directeur principal des services de prévention sur le terrain chez WorkSafe B.C., a déclaré que les propriétaires de flotte sont responsables d’examiner chaque glissade, trébuchement ou chute. Il estime qu’il est essentiel de parler aux personnes concernées par ces blessures pour comprendre comment et quand elles se produisent.

Les glissades et les chutes ne sont pas toujours causées par des facteurs saisonniers, explique M. Nakahara, ajoutant qu’une meilleure compréhension permettra d’identifier les contrôles de risques les plus appropriés.

«Il n’y a pas de solution qui convienne à toutes les situations.»

2. Planifiez les changements saisonniers

Robert McLellan, directeur national de la sécurité chez GFL Environmental, recommande de mettre à jour le plan de préparation de l’établissement chaque printemps et chaque automne pour tenir compte des changements saisonniers.

«Surtout en hiver, vous devez être prêt à faire face aux intempéries, notamment en préparant des pelles, des produits de déglaçage et en prévoyant des contrats de déneigement. S’il y a des encombrements dans les zones de passage ou si les nids-de-poule ne sont pas réparés à temps, la neige les recouvrira, créant un autre risque de trébuchement caché», a-t-il déclaré.

Les propriétaires de flotte peuvent également dégager les toits des remorques à l’aide de machines qui font appel à des souffleuses à neige ou des lames de déneigement. Cela évitera aux chauffeurs de monter sur le toit de leur camion pour enlever la neige.

M. Nakahara a souligné que les chutes à partir d’un véhicule sont responsables d’une grande partie des blessures en Colombie-Britannique. Toutefois, il a ajouté que ce problème est souvent négligé.

3. Maintenez trois points de contact

Si les propriétaires de flotte sont responsables de la sécurité de l’environnement de travail, les chauffeurs eux-mêmes doivent être prudents à tout moment. Cela comprend notamment le respect de la règle des «trois points de contact». Bien que cette règle soit connue dans toute l’industrie, c’est celle qui est le plus souvent enfreinte.

«C’est à cause de la complaisance», de dire Robert McLellan. «Les chauffeurs montent dans leur camion et en descendent des centaines de fois par semaine. Ils s’habituent à se dépêcher, perdent leur concentration et, par la suite, [perdent] le fil de ce qu’ils font.»

Les chauffeurs pressés ne maintiennent pas deux mains et un pied, ou deux pieds et une main, sur le matériel. Certains montent et descendent du camion en tenant quelque chose dans leurs mains.

Toutefois, selon M. McLellan, la plupart des blessures surviennent lorsque les chauffeurs sortent du véhicule chaussés d’espadrilles ou de souliers qui ne créent pas la traction nécessaire, ou sans gants qui assurent une prise ferme sur les poignées.

4. Choisissez l’EPI approprié

Un équipement de protection individuelle (EPI) approprié reste l’une des clés pour prévenir les blessures.

«Nous considérons toujours l’EPI comme un moyen de contrôle spécifique au danger», poursuit M. McLellan.

Selon lui, il est essentiel de savoir quels EPI utiliser et à quel moment. S’il est mal choisi, l’équipement peut tout aussi bien devenir un danger supplémentaire, surtout lorsqu’il s’agit de bottes de protection. Par exemple, la semelle qui ajoute de la traction et fonctionne bien sur la glace peut devenir glissante sur des surfaces dures. Il est donc essentiel de choisir des chaussures adaptées à des tâches spécifiques.

5. Posez les questions

Selon M. Nakahara, les chauffeurs peuvent choisir le bon EPI pour le travail et surveiller les dangers spécifiques s’ils savent quelles tâches ils vont effectuer, et à quel endroit. Mais la planification est difficile car les chauffeurs doivent travailler dans des environnements inconnus la plupart du temps.  

«Idéalement, il faudrait que les employeurs des deux sites disposent d’un mécanisme de communication pour informer leurs camionneurs de l’état de la cour et de ce qui est nécessaire pour leur site», de conclure M. Nakahara. Il croit que les répartiteurs devraient avertir les chauffeurs de dangers tels que les angles morts, les nids de poule, les câbles et les zones de passage encombrées.

«Dans tous les cas, les chauffeurs devraient pouvoir appeler et poser la question.»

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