5 raisons pour lesquelles les chauffeurs voudront travailler pour vous

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Le 17 février dernier, Ray Haight, spécialiste en rétention pour la Truckload Carriers Association (TCA), a expliqué pourquoi, selon lui, les chauffeurs choisissent de travailler pour un transporteur plutôt qu’un autre, et pourquoi ils décident de quitter.

Cela commence au sommet, a-t-il souligné, en demandant si les propriétaires d’entreprise sont des «patrons» ou des «leaders». Un leader donnera aux autres le pouvoir de prendre des décisions et d’influer sur les changements au sein de la compagnie, alors qu’un patron ressent le besoin de contrôler tous les aspects de l’entreprise.

«Les leaders créent des leaders», a déclaré M. Haight. «Un patron aura beaucoup plus de mal à réduire le taux de roulement des chauffeurs.»

M. Haight a décrit cinq raisons pour lesquelles les chauffeurs choisissent de travailler pour une entreprise de transport plutôt qu’une autre, et pourquoi ils pourraient également décider de la quitter.

L’argent est roi

Souvent, de dire M. Haight, les flottes ont l’impression que les chauffeurs partent à cause d’une rémunération insuffisante. Mais dans un secteur où les marges sont serrées, il n’est pas toujours possible d’obtenir un salaire plus élevé. Selon M. Haight, la rémunération au kilomètre est rarement la raison pour laquelle les chauffeurs démissionnent.

Lorsqu’on lève le voile, poursuit-il, les chauffeurs partent rarement à cause de la rémunération au kilomètre. C’est plutôt parce qu’ils ne parcourent pas assez de kilomètres, ou qu’ils perdent du temps en raison d’une mauvaise planification du chargement/déchargement. Ce sont des problèmes qui peuvent être réglés sans avoir à augmenter la rémunération au kilomètre.

Les chauffeurs expérimentés, quant à eux, peuvent quitter parce qu’ils sont payés exactement au même salaire qu’une nouvelle recrue inexpérimentée. M. Haight encourage donc les flottes à trouver des moyens de récompenser les chauffeurs de longue date.

Ray Haight (photo : courtoisie)

Mettez de l’avant votre dossier de sécurité

Les chauffeurs veulent travailler pour une entreprise sécuritaire, a déclaré M. Haight, mais peu de flottes utilisent leur excellente cote de sécurité comme outil de recrutement et de rétention.

«Un bon dossier de sécurité, ça ne s’achète pas», a-t-il dit. «Vous devez le mériter. Si vous avez un bon dossier de sécurité, faites-en étalage.»

Il ajoute que la rémunération et la sécurité sont les deux principaux atouts d’une flotte pour attirer et garder les employés talentueux. Il a donné l’exemple de Bison Transport qui, selon lui, a transformé de manière efficace son bilan de sécurité en un signe distinctif.

Il s’est également remémoré l’époque où il dirigeait une flotte qui avait remporté plusieurs prix en matière de sécurité. La flotte a fait de la publicité non pas pour recruter, mais pour promouvoir ces réalisations. Les chauffeurs ont alors commencé à appeler pour savoir si elle recrutait.

«Ce fut la meilleure annonce de recrutement que nous ayons eue de toute l’année», a-t-il déclaré. «Les gens veulent travailler pour des entreprises sécuritaires.»

L’entreprise et la famille

Les transporteurs devraient trouver des moyens d’inclure les familles des chauffeurs dans l’entreprise. Cela peut se traduire par l’organisation de concours de coloriage pour les enfants, ou par la mise en place de programmes de remboursement des frais de scolarité ou de bourses d’études. Il souligne qu’une entreprise avec laquelle il travaille récompense non seulement le chauffeur du mois, mais elle envoie également des fleurs à son épouse.

Les flottes devraient aussi travailler avec les chauffeurs pour s’assurer qu’ils réussissent. Par exemple : les aider à établir un budget familial pour déterminer combien ils doivent gagner pour couvrir les paiements de l’hypothèque et de l’auto, ainsi que les autres frais de subsistance.

«Créez un plan de réussite», a-t-il dit. «Ont-ils l’intention d’acheter une maison? Prévoyons une disposition pour cela. S’ils ont une image du succès en tête, à quoi correspond-elle?»

Un transporteur avec lequel M. Haight travaille téléphone à ses chauffeurs chaque fois qu’ils ratent leurs objectifs de kilométrage mensuel. Parfois c’est simplement en raison de quelques jours de congé, mais la flotte veut s’assurer qu’elle n’est pas la cause du manque à gagner.

«Les chauffeurs apprécient vraiment le coup de téléphone», selon M. Haight.   

La reconnaissance, ça rapporte

La simple reconnaissance d’un travail bien fait contribuera grandement à rendre les chauffeurs heureux, de poursuivre M. Haight.

«Les chauffeurs ne sont pas habitués à cela. Vous allez les surprendre», a-t-il dit. «Ce sont de petites choses, mais elles sont très importantes. Nous devons reconnaître nos gens et nous devons le faire sincèrement. Il y a tellement de bonnes choses qui se passent dans votre entreprise, soyez attentif à ces choses et parlez-en à travers vos canaux de communication.»

Recherchez des professionnels

Il y a trois types de chauffeurs, selon M. Haight. Les «cow-boys de relais routiers» qui roulent vite, conduisent un camion avec beaucoup trop de lumières orange et aiment l’image du camionneur. Ensuite, il y a ceux qu’il décrit comme étant «perdus et désespérés» – des chauffeurs qui viennent de commencer dans le métier et qui le quitteront une fois leur véritable vocation trouvée.

Ensuite, il y a les «chauffeurs professionnels». Ce sont ceux que vous voulez embaucher, encourager et soutenir, d’ajouter M. Haight.

«Si nous pensons vouloir des chauffeurs professionnels, que faisons-nous pour les encourager?»

Il croit qu’il faut leur donner des occasions. «Veillez à ce que les offres d’emploi de l’entreprise, pour des postes autres que ceux de chauffeurs, leur soient communiquées. Et encouragez-les à postuler. Soutenez-les s’ils veulent poursuivre leurs études. Bâtir une flotte de chauffeurs professionnels attirera d’autres professionnels», a-t-il dit.

«Les professionnels veulent être entourés de professionnels. Les bons chauffeurs veulent travailler avec d’autres bons chauffeurs.»

En gros, a-t-il ajouté, les chauffeurs, comme tout le monde, restent dans les situations qu’ils aiment et quittent celles qu’ils n’aiment pas.

«Vous ne pouvez pas simplement leur dire de livrer du point A au point B, de revenir et de recommencer», conclut-il. «Vous devez leur offrir davantage.»

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