Alcool au volant : un coroner recommande d’abaisser la limite à 0,05

À la suite d’un accident tragique dans lequel une dame passagère d’un véhicule a perdu la vie à Drummondville en octobre 2021, le coroner Yvon Garneau a déposé son rapport d’investigation.

Ce rapport indique notamment que des prélèvements sanguins ont révélé une alcoolémie de près de deux fois la limite légale pour le conducteur au moment de la perte de contrôle du véhicule dans lequel la victime prenait place.

Verre d’alcool cassé avec clés de voiture
(Photo : Pixabay)

Son investigation a également démontré que certaines personnes ont pu être témoins de la consommation d’alcool du conducteur avant qu’il prenne le volant.

Me Garneau recommande que les autorités fassent encore davantage de sensibilisation auprès du public et qu’elles encouragent d’éventuels témoins d’épisodes de conduite erratique causée par l’alcool ou les drogues à les signaler à la police.

Le coroner recommande également : « au ministère des Transports et de la Mobilité durable et à la Société de l’assurance automobile du Québec de réaliser dans les plus brefs délais leur analyse respective de la faisabilité d’abaisser le seuil limite d’alcool dans le sang de 0,08 mg/100 mL à 0,05 mg/100 mL, qui consiste à amender le Code de la sécurité routière en conséquence. »

Impact sur les camionneurs

À première vue, l’impact d’une baisse de 0,08 à 0,05 serait marginal pour l’industrie du camionnage, puisque les chauffeurs de poids lourds sont déjà soumis depuis plusieurs années à ce seuil plus sévère.

« Il est interdit de conduire un véhicule lourd, ou d’en avoir la garde ou le contrôle, avec un taux d’alcoolémie égal ou supérieur à 50 mg d’alcool par 100 ml de sang (0,05) », rappelle la SAAQ sur son site Web.

Mais l’humain étant ce qu’il est, il arrive que certains camionneurs dépassent cette limite, des contrôles annuels viennent nous le rappeler.

Et si la logique voulant qu’on soit plus sévères à l’égard des chauffeurs de camions que des automobilistes, cela pourrait vouloir dire que les routiers seraient éventuellement soumis à une norme inférieure à celle de 0,05 qui s’applique présentement à eux.

La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que toute réduction des accidents de la route causés par l’alcool est bénéfique à la société dans son ensemble.

Y compris pour les camionneurs qui n’auront pas à vivre un stress post-traumatique après qu’un automobiliste aux facultés affaiblies ait embouti leur poids lourd, volontairement ou pas.

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