Amy Boerger, pionnière chez Cummins, prend une retraite amplement méritée

Voir une femme prendre sa place en ingénierie est, aujourd’hui, une réalité banale, commune et heureusement acceptée. Il y a 40 ans, par contre, c’était une tout autre histoire. Une femme qui « trippe » littéralement sur les moteurs de camions était plutôt l’exception que la règle.

Amy Boerger avec son successeur, José Samperio. Photo: courtoisie Cummins.

Si les moeurs ont évolué depuis les années 1980 en transport routier, c’est notamment grâce à des femmes comme Amy Boerger. Ingénieure mécanique diplômée de l’Université de Valparaiso, dans l’Indiana, Amy a fait toute sa carrière au sein du manufacturier de moteurs Cummins.

Embauchée comme ingénieure en 1984, c’est-à-dire dès sa sortie de l’université, Amy est restée 39 ans chez Cummins pour sa culture d’entreprise moderne et ouverte.

« Amy a commencé sa carrière à l’usine de moteurs Cummins (CEP) en tant que première femme ingénieure dans l’ingénierie des produits et a continué à tracer sa propre voie dans les ventes sur le terrain en tant que l’une des premières vendeuses et responsables de comptes », dit le président du département des affaires pour les moteurs Cummins, Srikanth Padmanabahn.

Un exemple à suivre

« Mon premier emploi ici, précise la principale intéressée, m’a permis de franchir la porte, mais ce sont les personnes, la culture et les valeurs qui m’ont gardée ici et m’ont donné la flexibilité nécessaire pour m’épanouir. J’ai toujours pensé que nous étions l’une des meilleures entreprises pour les femmes et la diversité dans le secteur des transports, et le fait d’être reconnu comme l’un des meilleurs lieux de travail pour les femmes dans le secteur des transports réaffirme cette conviction ».

En mars prochain, elle quittera définitivement la compagnie qui lui a offert un environnement de travail aussi stimulant que créatif. Une entreprise qui lui a permis d’atteindre le pallier de vice-présidente aux ventes et directrice générale du transport routier pour l’Amérique du Nord.

Le passé et l’avenir

Qu’est-ce qu’elle retient de ces quatre décennies, et comment anticipe-t-elle l’avenir dans son industrie?

Si les normes anti-pollution ont forcé les ingénieurs à trouver des solutions de plus en plus pointues depuis quatre décennies, Amy pense que l’ère post-COVID sera un des enjeux majeurs pour la chaîne d’approvisionnement. La complexification ascendante des données, qui suivent le développement technologiques des moteurs, est aussi un enjeu à ne pas négliger.

Le moteur fétiche d’Amy Boerger, le X15, qui aura une deuxième vie à l’hydrogène (X15H) grâce à la plateforme agnostique de Cummins. (Photo: courtoisie Cummins)

Mais le plus gros défi qui attend son successeur, José Samperio, est surtout lié à une transition énergétique en pleine gestation. Ayant signé, en septembre dernier, une lettre d’intention pour l’achat et la livraison de 500 moteurs Cummins X15H (hydrogène) d’ici la fin de la décennie, le transporteur Werner Enterprises donne le signal qu’une révolution énergétique est en cours et que M. Samperio doit la saisir au vol.

Rédacteur professionnel depuis plus de 15 ans, Christian possède une expérience considérable à titre de journaliste spécialisé en transport, notamment à titre de directeur de la rédaction de L'Écho du transport, magazine aujourd'hui disparu, et de Transport durable magazine.

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