Baisser les impôts des entreprises pour stimuler les investissements en productivité

Afin de contrer les pénuries de main-d’œuvre, le gouvernement du Québec devrait baisser les impôts des entreprises, ce qui stimulerait les investissements en productivité.

C’est ce que propose une nouvelle étude publiée par l’Institut économique de Montréal (IEDM), un groupe de réflexion indépendant sur les politiques publiques.

« Pour régler la pénurie de main-d’œuvre, il y a une solution dont on ne parle pas assez : l’augmentation de la productivité », déclare Nathalie Elgrably-Lévy, économiste sénior à l’IEDM et auteure de l’étude.

« Au lieu de se concentrer sur le recrutement, le gouvernement devrait explorer les gains en productivité pour combler nos besoins de main-d’œuvre », ajoute la chercheuse.

En termes de productivité du travail, le Québec accuse un retard de 8,2 % avec l’Ontario et de 11,4 % avec la moyenne canadienne, selon les données de Statistique Canada.

Comme l’étude le souligne, il existerait une relation inverse existe entre le niveau d’investissements en productivité et le niveau d’imposition des entreprises.

Faire plus avec moins d’employés, ça passe plus souvent qu’autrement par la robotisation et l’automatisation.

Dans l’industrie du camionnage, les camions autonomes font des progrès significatifs, mais de loin insuffisants à l’heure actuelle pour pallier la pénurie de chauffeurs.

Il existe néanmoins toute une panoplie de solutions logicielles qui peuvent optimiser le travail des personnes affectées à la répartition, à la préparation d’itinéraires, aux opérations d’entretien dans les ateliers ou encore à la sécurité et à la conformité. Des baisses d’impôts pourraient inciter les flottes d’ici à investir encore davantage de ce côté.

Reste à voir le poids que les décideurs politiques accorderont à l’étude de l’IEDM et si cela se traduira effectivement par plus d’investissements.

Vous pouvez prendre connaissance de l’étude de l’IEDM dans son intégralité en cliquant ici.