Les PME veulent moins de taxation pour plus de formation et de rétention

En cette période de pénurie de main-d’œuvre, les PME forment leurs employés plus que jamais. C’est ce qu’indique un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dont les résultats ont été dévoilés aujourd’hui.

Près d’une PME sur trois affirme investir davantage dans la formation formelle (séminaires, ateliers, cours théoriques donnés par des instructeurs professionnels, etc.) en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Cette proportion atteint près de la moitié des PME lorsqu’il est question de formation informelle (en milieu de travail).

Formateur et deux recrues autour du capot ouvert d’un camion.
(Photo : Leo Barros)

« L’écrasante majorité des PME juge que la formation est un investissement important pour l’entreprise et qu’elle a un effet positif sur sa productivité. Dans ce contexte de pénurie de main-d’œuvre, elle joue un rôle crucial et stratégique pour les PME », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.

Le porte-parole souligne dans un deuxième temps que ces activités de formation représentent des coûts qui font pression sur les budgets des entreprises et estime que le gouvernement du Québec devrait faire en sorte de réduire leurs coûts d’exploitation et leur donner de la flexibilité.

Dans le cadre de cette recherche, les deux tiers des dirigeants de PME (67 %) disent souhaiter l’abolition de la cotisation salariale au Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre du gouvernement du Québec (« Loi du 1 % »).

Cela n’a rien de surprenant pour Francis Bérubé, directeur des affaires provinciales de la FCEI pour le Québec. « Cette politique s’apparente à une politique mur-à-mur qui, dans certains cas, ne s’avère aucunement en adéquation avec les réalités financières ou les besoins d’investissements dans la formation de certaines entreprises. Une réforme de cette loi devrait figurer au menu du gouvernement », dit-il.

Faits saillants de la recherche

  • 84 % des PME estiment que la formation a un effet positif sur leur productivité.
  • 83 % des PME considèrent que la formation est un investissement important pour leur entreprise.
  • 71 % des PME indiquent que la réduction des coûts d’exploitation des entreprises (taxes/impôts, cotisations, etc.) est le meilleur moyen de les aider à investir dans la formation formelle/informelle de leurs employés.
  • Les deux tiers des dirigeants de PME (67 %) souhaitent l’abolition de la cotisation salariale au Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre du gouvernement du Québec (« Loi du 1 % »).
  • 30 % des PME affirment investir davantage dans la formation formelle en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Cette proportion atteint 42 % lorsqu’il est question de la formation informelle.
  • Seulement le quart des propriétaires de PME (26 %) affirment être au courant des mesures mises en place par le gouvernement du Québec pour les aider à trouver des employés et à les former.
  • Une proportion similaire de PME (25 %) indique que les mesures instaurées par le gouvernement du Québec (crédit d’impôt pour la formation, allègement fiscal, programmes, etc.) les encouragent à investir dans la formation, la requalification et le rehaussement des compétences de leurs employés.

Connaître les ressources disponibles

Comme on peut le voir, beaucoup de PME connaissent peu ou mal les programmes existants et visant à les soutenir en matière de formation et de pénurie de main-d’œuvre. La FCEI demande au gouvernement de faire plus de sensibilisation à cet égard.

« Les mesures et l’action gouvernementale sont bonnes, mais il serait stratégique d’en faire davantage pour faire connaître les outils à la disposition de nos entrepreneurs. Nous offrons notre entière collaboration à la ministre de l’Emploi et au gouvernement du Québec pour y parvenir », conclut François Vincent.

Pour consulter l’étude de la FCEI intitulée Formation et pénurie de main-d’œuvre : Comprendre les besoins pour mieux outiller les PME, veuillez cliquer ici.

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