Budget : Ottawa investit dans la résilience de la chaîne d’approvisionnement

Le budget fédéral déposé hier par la ministre des Finances Chrystia Freeland contenait plusieurs dispositions directement liées à l’industrie du transport par camion.

On note dans un premier temps la création d’un bureau des chaînes d’approvisionnement, géré par Transports Canada.

Drapeau canadien avec parlement en arrière-plan
(Photo : iStock)

Doté d’un budget de 27,2 millions $ sur cinq ans à compter de 2023-2024, l’organisme « travaillera avec l’industrie et d’autres ordres de gouvernement pour intervenir lors de perturbations et mieux coordonner les mesures visant à renforcer la capacité, l’efficacité et la fiabilité de l’infrastructure de la chaîne d’approvisionnement des transports du Canada », dit le document budgétaire.

Entrevoyant une croissance commerciale, le budget Freeland prévoit par ailleurs l’élaboration d’une feuille de route à long terme afin mieux planifier et coordonner les investissements nécessaires à l’infrastructure de transport du pays. Le tout se ferait en collaboration avec l’industrie, les provinces, les territoires et les peuples autochtones.

Données sur le transport

Ottawa alloue également un financement de 25 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, à Transports Canada afin qu’il collabore avec Statistique Canada à l’élaboration de données sur les chaînes d’approvisionnement des transports.

Selon le gouvernement fédéral, ces données « aideront à réduire la congestion, à rendre nos chaînes d’approvisionnement plus efficaces et à éclairer la planification future de l’infrastructure. »

Des données seront également recueillies sur les transporteurs. Le budget 2023-2024 prévoit en effet d’apporter des modifications législatives afin d’accorder au ministre des Transports le pouvoir d’obliger les expéditeurs qui utilisent des services de transport sous réglementation fédérale à échanger des données pour améliorer l’efficacité de l’infrastructure de transport existante.

La nature des données colligées n’est pas précisée mais on peut présumer que le poids et la fréquence des cargaisons expédiées en feraient partie.

Hydrogène propre

Le budget Freeland prévoit par ailleurs des crédits d’impôt pour les projets d’investissement dans l’hydrogène propre, pouvant être utilisé dans les camions électriques alimentés par pile à combustible.

Les niveaux de soutien varieront entre 15 % et 40 % des coûts admissibles des projets retenus, et les projets qui produisent l’hydrogène le plus propre recevront les niveaux de soutien les plus élevés.

Le crédit d’impôt à l’investissement dans l’hydrogène propre accordera également un crédit de 15 % pour l’équipement nécessaire à la conversion de l’hydrogène en ammoniac aux fins du transport.

Le crédit ne sera offert que dans la mesure où la production d’ammoniac est associée à la production d’hydrogène propre.

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