Sondage KPMG à l’aube du budget fédéral : les entreprises ont besoin de l’aide d’Ottawa pour boucler leur virage vert

À quelques jours du dépôt du budget fédéral par la ministre des Finances Chrystia Freeland, la firme KPMG rend publics les résultats d’un sondage mené auprès de 505 entreprises de taille moyenne du Canada.

On y apprend notamment que la plupart des chefs d’entreprises canadiens sont déterminés à intégrer les pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans leurs stratégies commerciales, mais disent du même souffle avoir besoin de plus d’aide de la part du gouvernement si le Canada veut faire la transition vers une économie plus verte.

Camion branché pendant la recharge.
Les camions électriques zéro émission, au-delà de leur prix d’acquisition, demandent des investissements en infrastructures de recharge et d’adaptation des opérations en fonction de leur rayon d’action réduit. (Photo : Penske)

La plupart des répondants estiment que les pouvoirs publics doivent faire davantage pour rivaliser avec les nouvelles législations américaines et européennes en matière d’écofiscalité.

Huit sur dix (80 %) réclament des incitations fiscales et des crédits d’impôt à l’investissement supplémentaires pour leur permettre d’adopter des technologies et des sources d’énergie propres.

« Les chefs d’entreprises du Canada sont prêts à faire la transition écologique, mais il faut que le gouvernement crée un environnement plus favorable. Cela comprend, entre autres, d’autres allégements fiscaux pour les aider à délaisser les produits à forte intensité de carbone et à investir dans l’énergie propre et les technologies à consommation énergétique nette zéro », a déclaré Lucy Iacovelli, associée directrice canadienne, fiscalité, KPMG au Canada.

Principales conclusions du sondage

  • 82 % pensent que les petites et moyennes entreprises sont essentielles à la transition écologique au Canada.
  • 89 % disent avoir déjà intégré des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs stratégies commerciales.
  • 84 % ont déclaré que leur entreprise utilise actuellement des incitatifs gouvernementaux pour réduire leur empreinte environnementale.
  • 77 % trouvent le processus de décarbonation de plus en plus complexe.
  • 84 % estiment qu’il est essentiel que le Canada s’adapte rapidement pour rester concurrentiel face à la nouvelle législation sur l’écotaxe des États-Unis et de l’Union européenne.
  • 82 % estiment que les investissements du gouvernement doivent augmenter considérablement pour mettre au point les technologies et les solutions propres dont les entreprises ont besoin pour respecter les engagements du Canada en matière de changements climatiques.
  • 80 % pensent que leur entreprise a besoin de plus d’incitatifs à la consommation pour que les Canadiens adoptent des produits d’énergie propre.

Volatilité, inflation et taux d’intérêt

Le sondage de KPMG révèle par ailleurs que plus de huit répondants sur 10 (84 %) pensent que les pressions inflationnistes dureront plus longtemps que prévu, jusqu’en 2024. La plupart des répondants (81 %) attribuent cette volatilité continue, en partie, à la transition vers l’énergie verte ainsi qu’aux chocs d’approvisionnement causés par la démondialisation et les pressions politiques croissantes.

« Tout en s’engageant à assurer un avenir vert, l’inflation élevée et la hausse des taux d’intérêt rendent la transition et les investissements requis de plus en plus coûteux pour les entreprises », observe Mary Jo Fedy, leader nationale, KPMG Entreprise.

« Nous nous attendons à ce que le budget fédéral donne plus de détails sur le plan économique du gouvernement pour appuyer les entreprises et la transition écologique, en mettant l’accent sur les secteurs émergents, les technologies propres, les véhicules et les batteries à zéro émission, les minéraux essentiels et les sources d’énergie », analyse pour sa part Doron Telem, leader national, enjeux ESG, KPMG au Canada.

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