Des accusations portées en marge de la tragédie des Broncos de Humboldt

Le propriétaire de l’entreprise de camionnage de Calgary dont l’un des véhicules a percuté l’autocar de l’équipe de hockey des Broncos de Hulmboldt, fauchant la vie de 16 personnes au passage, a été formellement inculpé de huit chefs d’accusation. Il doit comparaître devant les tribunaux le 9 novembre prochain.

Les chefs d’accusation sont liés à des manquements en matière de règles de sécurité, par exemple des fiches journalières non conformes, l’utilisation simultanée de plus d’une fiche journalière pour consigner les heures de service d’une même journée de travail ou encore l’absence d’un programme de sécurité établi au sein de l’entreprise Adesh Deol Trucking, dont les opérations ont été suspendues.

Le chauffeur du camion impliqué dans la funeste collision a déjà été accusé en juillet dernier de conduite dangereuse causant la mort et des blessures. Ces procédures sont toujours en cours.

En entrevue au réseau de télévision CTV, Myles Shumlanski dont le fils Nick fait partie des 13 blessés qui s’ajoutent aux 16 décès, s’est dit satisfait des accusations portées contre le propriétaire de la compagnie de transport mais il affirme du même souffle qu’il faut s’attaquer aux sources du problèmes, pas seulement en punir les conséquences. Le père de famille s’interroge notamment sur l’apparente facilité qu’ont certaines personnes à se procurer des permis de conduire commerciaux, selon lui.

Toujours selon ce que rapportent CTV et la Presse Canadienne, Le ministre des Transports de l’Alberta, Brian Mason, a admis que la tragédie d’Humboldt eu l’effet d’un signal d’alarme et est la principale raison pour laquelle l’Alberta a mis en place un programme de formation obligatoire de formation à l’intention des chauffeurs de camions de niveau débutant. L’Ontario dispose déjà d’une mesure similaire.

« Cet incident a poussé les différentes juridictions canadiennes à étudier de plus près leurs pratiques en matière de sécurité », a déclaré le ministre albertain des Transports. La province a déjà annoncé la mise au rancart de sa politique d’évaluation sur route des chauffeurs par le secteur privé et que des employés de l’État seront de nouveau assignés à cette tâche.

La formation obligatoire des routiers sera certainement l’un des dossiers auxquels devra s’attaquer le prochain ministre québécois des Transports, dès que le premier ministre désigné François Legault aura formé son Conseil des ministres.

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