Dur lendemain de pandémie : la congestion routière coûte des milliards $ à l’industrie du camionnage

La congestion sur les routes des États-Unis a coûté 94,6 milliards $ en 2021 aux flottes dont les camions y circulent. Ce montant est le plus élevé jamais enregistré par l’American Transportation Research Institute (ATRI).

Dans le cadre de son étude, l’ATRI a utilisé une panoplie de sources d’information, dont des bases de données GPS de camions circulant sur les principaux axes routiers.

Embouteillage avec plusieurs camions sur Henri-IV à Québec
(Photo : MTMD)

Les coûts liés à la congestion routière avaient baissé en 2020 en raison du ralentissement d’activité causé par la pandémie de COVID-19. Ils ont toutefois remonté de façon marquée en 2021, avec un total estimé de 1,27 millions d’heures perdues en productivité.

C’est sans compter les 6,7 milliards de gallons (25,5 milliards de litres) de diesel gaspillés (valeur d’environ 22,3 milliards $) et les coûts d’entretien engendrés par les longues périodes de marche au ralenti. Rien non plus pour rendre attrayant le métier de chauffeur de camion.

Selon l’ATRI, ces délais d’attente dans les bouchons sont l’équivalent de plus de 460 000 camions commerciaux qu’on immobiliserait pendant un an. L’organisme souligne par ailleurs que les chiffres de 2021 sont 27 % plus élevés que ceux de 2016, l’année de référence, soit plus du double de l’inflation.

C’est en Californie que les pertes engendrées par la congestion routière sont les plus élevées, à 9 milliards $. Le Texas suit à 7,26 milliards $, puis la Floride à 7,16 milliards $.

Du côté des villes, New York est au sommet des pertes en camionnage en raison des bouchons de circulation, avec des coûts de près de 5,5 milliards $ par an.

Selon Michael Lasko, vice-président en matière de santé et sécurité environnementale et de qualité chez Boyle Transportation, dont le siège social se trouve au Massachusetts, l’industrie a subi d’importantes hausses de coûts au cours des dernières années, notamment en carburant, en rémunération de la main-d’œuvre et en matériel roulant.

« Imaginez à quel point ces coûts sont amplifiés par le fait d’être immobilisés dans la circulation », dit-il, soulignant que ces hausses sont refilées aux consommateurs, ce qui alimente encore davantage l’inflation.

M. Lasko dit espérer que des investissements massifs en infrastructures routières permettront de remettre en marche les chaînes d’approvisionnement.

L’étude détaillée de l’ATRI (en anglais) peut être téléchargée gratuitement en cliquant ici.

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