Filière batteries : de l’oxyde de lithium à 3,14 % en Abitibi

La pandémie de COVID-19 a cruellement mis en lumière la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondialisées. On le constate avec le peu de camions disponibles faute de semi-conducteurs pour le matériel électronique. L’occident a d’ailleurs l’intention de réduire sa dépendance aux marchés asiatiques et produire lui-même de plus en plus de ces puces.

Le Québec vise un objectif similaire avec la filière batteries de véhicules électriques, alors que des minéraux critiques prélevés ici seraient également transformés chez nous pour y fabriquer des batteries qui alimenteraient des véhicules électriques aussi assemblés sur le territoire québécois.

Les tenants de cette vision et les fabricants de batteries bientôt établis au Québec tels que Lion, BASF ou GM, seront ravis d’apprendre que les forages préliminaires de la compagnie minière Vision Lithium ont révélé des teneurs d’oxyde de lithium (Li20) pouvant atteindre 3,14 % en Abitibi.

Le territoire où l’entreprise mène ses travaux couvre 19 070 hectares (190 km2), situés juste au sud de la ville minière de Cadillac et environ à mi-chemin entre les principaux centres miniers de Rouyn-Noranda et Val-d’Or.

Les opérations de carottage ont été menées en décembre et janvier.

« Le spodumène [qui se forme dans les zones riches en lithium] est observé dans presque tous les trous sous forme de gros cristaux individuels dispersés dans la partie centrale du dyke. Cela est similaire à la minéralisation observée en surface », indique Yves Rougerie, président et chef de la direction de Vision Lithium, ajoutant qu’il se dit « très encouragé par cette première passe de forage. »

Dans sa description corporative, Vision Lithium précise qu’elle est « dirigée par des experts en exploration minérale compétents et qualifiés et des professionnels des affaires ayant une connaissance approfondie du marché des matériaux de batteries qui est alimenté par des batteries lithium-ion. »