GM investit dans une firme québécoise de recyclage de batteries de véhicules électriques

General Motors veut avoir un meilleur contrôle sur son approvisionnement en matières permettant de produire des véhicules zéro émission et l’une des solutions retenues est de privilégier les ressources du continent nord-américain.

L’usine de cathodes que GM est à construire à Bécancour en est un exemple éloquent.

Fourgon EV600 de BrightDrop vu de face/côté avec livreur.
BrightDrop, une filiale de GM, produit le fourgon commercial électrique EV600 à son usine d’Ingersoll, en Ontario. (Photo : BrightDrop)

C’est dans ce même esprit que GM Ventures, le bras d’investissement de GM, a réalisé un investissement stratégique (dont le montant n’a pas été dévoilé) dans la ronde de financement de série A de la firme montréalaise Recyclage Lithion.

Cet investissement soutient la conclusion d’un accord de partenariat stratégique axé sur les technologies de recyclage de Lithion afin de mettre en place la circularité des matériaux de batterie des véhicules électriques.

Cette collaboration entre GM et Lithion reposera sur une vérification de la qualité des matériaux de batterie découlant de la technologie de Lithion pour la production de nouvelles batteries et l’acquisition potentielle de matériaux de batteries, ainsi que sur des investissements conjoints dans la recherche et le développement afin d’assurer la recyclabilité des batteries au fil de leur évolution et d’en optimiser le design.

Avec un taux de récupération de plus de 95 % des matériaux et utilisant l’énergie verte du Québec, la technologie et les opérations de Lithion réduiront les émissions de GES de plus de 75 % et la consommation d’eau de plus de 90 % comparativement à l’extraction minière des matériaux de batteries. Ces données proviennent de l’analyse du cycle de vie effectuée par un tiers, affirme Lithion.

« Notre partenariat avec GM marque une étape clé du déploiement commercial de Lithion et ouvre la voie à une percée nécessaire dans l’électrification des transports en rendant possible la circularité des matériaux de façon rentable et durable dans l’industrie des batteries de véhicules électriques », a indiqué Benoit Couture, président et chef de la direction de Lithion.

Rappelons que le gouvernement du Québec a également investi dans Recyclage Lithion et que, à ce titre, nous en sommes tous partiellement propriétaires.

Jeff Morrison, vice-président, achats mondiaux et chaîne d’approvisionnement de GM, dit que son entreprise « cherche agressivement à intensifier sa production de cellules de batteries et de véhicules électriques en Amérique du Nord, pour atteindre notre objectif d’une capacité annuelle de plus d’un million d’unités d’ici 2025. »

« Nous voyons dans la technologie de Lithion une opportunité de récupérer et de réutiliser la matière première de nos batteries Ultium, rendant les véhicules électriques que nous produisons encore plus durables et contribuant à réduire leurs coûts », a ajouté le porte-parole de GM.

Ultium Cells est une coentreprise de GM et de LG Energy Solution.

Vue de l’intérieur de l’usine de Recyclage Lithion avec travailleurs.
L’usine pilote de Recyclage Lithion a été mise en service en janvier 2020 à Anjou. (Photo : Recyclage Lithion)

La première usine de recyclage commerciale de Lithion verra le jour en 2023, grâce aux données recueillies via son usine pilote québécoise d’échelle industrielle mise en service en janvier 2020.

L’ouverture de ce site, d’une capacité de 7 500 tonnes métriques par an de batteries lithium-ion, sera suivie par le lancement de la première usine d’hydrométallurgie de Lithion en 2025.

L’entreprise vise à déployer sa technologie avec des partenaires de partout dans le monde afin d’assurer une meilleure gestion de la fin de vie des batteries.

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