Hausse moyenne de 3,8 % de la rémunération en transport prévue au Québec en 2023

Le Québec se situe dans le peloton de tête des intentions de hausses de rémunération dans le secteur « transport et entreposage », puisque les dirigeants sondés comptent augmenter le traitement de leurs travailleurs de 3,8 % en 2023.

Il n’y a que Terre-Neuve-et-Labrador (+ 4,3 %) et la Colombie-Britannique (+ 4,2 %) qui font mieux. Les hausses de rémunération prévues par les transporteurs de l’Ontario sont de l’ordre de 3,7 %.

Carte du Canada avec les hausses de salaires prévues par province en 2023 pour le secteur transport et entreposage.
Dans le secteur transport et entreposage, le Québec se situe dans le haut de la fourchette des augmentations anticipées pour 2023. (Graphique : Normandin Beaudry)

Si l’on ventile les résultats du Québec par région, c’est sur la Côte-Nord que les employeurs du transport sont les plus généreux, ayant l’intention d’offrir des augmentations de 5,0 % à leurs travailleurs. Le Bas-Saint-Laurent et le Saguenay-Lac-Saint-Jean suivent de près, avec des augmentations prévues de 4,8 %. C’est en Montérégie (+ 3,4 %) que les hausses de rémunération anticipées sont les moins élevées.

C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le cabinet Normandin Beaudry, spécialisé en actuariat et rémunération globale. Tous secteurs d’activité confondus, Normandin Beaudry a sondé les dirigeants de 750 organisations représentant près de 1,8 million d’employés au Canada.

Cela permet de constater que le secteur du transport fait bonne figure avec ses hausses de 3,8 % puisque la moyenne nationale prévue des augmentations de salaires en 2023 de tous les secteurs d’industrie au pays est justement de 3,8 %.

Il convient toutefois de noter que plus d’une organisation sur 10 prévoit un budget moyen d’augmentations salariales supérieur à 5 %, qui peut atteindre jusqu’à 20 % dans certains cas.

Avec l’inflation et la concurrence féroce pour la main-d’œuvre, les employeurs continuent de s’adapter. « Les résultats globaux de cette récente enquête ne sont pas surprenants compte tenu du contexte économique actuel et du marché de l’emploi ultra compétitif », analyse Anna Potvin, associée et chef de la pratique de rémunération chez Normandin Beaudry.

Gros plan d’une poche de jean dont sortent des billets de banque.
Avec l’inflation et la concurrence féroce pour la main-d’œuvre, les employeurs continuent de s’adapter aux pressions du marché. (Photo : Pixabay)

Les petites organisations plus réactives

Pour 2023, les petites organisations prévoient offrir des augmentations salariales plus élevées que les plus grandes organisations. Au Canada, les organisations de moins de 50 employés arrivent en tête avec un budget moyen prévu de 4,5 %, suivies par les organisations de 50 à 99 employés (4,1 %) et celles de 100 à 199 employés (4,0 %).

La rémunération globale, partie intégrante de la solution

Une augmentation de la rémunération directe aidera les organisations à composer avec la guerre des talents. Mais pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, il existe d’autres mesures qui n’impliquent pas nécessairement une augmentation des coûts fixes, comme c’est le cas avec les hausses de salaires.

Selon les experts de Normandin Beaudry, c’est plutôt un mélange de composantes monétaires et non monétaires qui aidera vraiment les organisations à se différencier de leurs compétiteurs.

Vous pouvez consulter les résultats détaillés de l’enquête de Normandin Beaudry en cliquant ici.

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