Horaires de travail à l’avance – Tous ne sont pas égaux devant l’exemption

Emploi et Développement social Canada (EDSC) envisagerait toujours d’exiger que certaines professions de l’industrie du camionnage et de la logistique soient soumises à l’obligation pour l’employeur de présenter l’horaire de travail 96 heures à l’avance. Le préavis pour un changement à l’horaire devrait être de 24 heures.

Il y a moins d’un mois, des développements dans les négociations entre l’industrie et le ministère fédéral laissaient entrevoir une exemption généralisée du milieu du transport de ces préavis prévus au Code du travail fédéral.

Toutefois, rapportait hier l’Alliance canadienne du camionnage (ACC) sur son site Web, EDSC pourrait statuer que cette exemption ne s’applique qu’aux chauffeurs de longue distance.

Les chauffeurs de transport urbain ou régional, les caristes, les répartiteurs et les mécaniciens seraient toujours assujettis à ces préavis obligatoires de 96 heures/24 heures.

Selon l’Alliance, une telle disparité entre professions inter-reliées d’un même secteur d’activité pourrait créer des perturbations dans la chaîne logistique.

Si le transport d’une cargaison subit un délai en raison de mauvaises conditions climatiques, de bouchons de circulation ou de toute autre imprévu, ce délai aura inévitablement un impact autant sur l’horaire du chauffeur de longue distance que sur celui de son collège de courte distance et d’autres travailleurs liés à ce mouvement de transport, rendant ainsi virtuellement inutile l’exemption accordée au chauffeur longue distance, plaide le regroupement des associations de camionnage provinciales.

« Ne considérer qu’un seul type d’emploi parmi tous ceux liés à un mouvement de transport ne suffit pas à éviter de potentielles ruptures dans la chaîne d’approvisionnement », fait valoir Stephen Laskowski, président de l’ACC.

La bonne nouvelle, c’est qu’EDSC aurait fait preuve d’ouverture à des ajustements, dans la mesure où il peut être démontré de façon raisonnable que cette disparité entre métiers menacerait l’opérabilité continue de la chaîne logistique.

L’Alliance demande à tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement de faire savoir haut et fort à EDSC à quel point ces exemptions sont importantes pour l’industrie.

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