Il faudrait investir 1000 milliards $ en infrastructures pour électrifier le camionnage aux États-Unis

Pour que l’ensemble des camions de poids moyen et lourd des États-Unis soient électriques à batteries, il faudrait investir pas moins de 1000 milliards $ en infrastructures.

C’est la conclusion à laquelle arrive une étude réalisée par la firme de consultants Roland Berger pour le compte de l’organisation Clean Freight Coalition (CFC).

Camion circule sur route brodée de pylônes électriques
(Photo : PACT)

Selon la CFC, ce constat permet d’illustrer un « écart massif d’investissement », alors que les législateurs, à Washington comme dans les divers États, exigent l’accélération de la transition vers les véhicules commerciaux électriques.

Rien que l’infrastructure de recharge pour tous ces camions exigerait un investissement de 620 milliards $.

À quoi il faudrait ajouter 370 milliards $ d’investissements par les compagnies d’électricité pour que leurs réseaux puissent répondre à la demande en kilowatts des véhicules commerciaux.

Les dépenses ne s’arrêtent pas là puisque les entreprises de transport devraient toutes faire l’acquisition de camions à batteries qui peuvent coûter deux à trois fois le prix de leur équivalent diesel, ajoute la CFC.

Selon le Dr. Wilfried Aulbur, partenaire principal de Roland Berger, il est clair que, avec des marges de profit d’environ 5 % et des frais élevés de roulement de main-d’œuvre,  l’industrie « ne peut pas investir 620 milliards $ sans soutien financier ou une hausse significative des tarifs de transport. »

Des hausses de frais de transport qui se répercuteraient inévitablement sur le prix des produits de consommation, déjà en spirale inflationniste.

Chris Spear, PDG de l’American Trucking Associations (ATA), estime qu’il est nécessaire d’avoir une bonne compréhension du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif zéro émission. « Mais des échéanciers et des attentes irréalistes feront sauter la banque », prévient-il.

Vous pouvez télécharger gratuitement le sommaire exécutif de l’étude de Roland Berger (en anglais), en cliquant ici.

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