Insultes et gestes disgracieux courants envers les camionneurs, dit une étude de la FMCSA

L’industrie du camionnage peine à recruter de jeunes chauffeurs en raison de l’image négative encore trop souvent accolée à ce métier.

Selon une récente étude de la Federal Motor Carrier Safety Administration (FMCSA), bien du chemin reste à faire.

Gros plan d’un doigt d’honneur.
(Photo : Pixabay)

L’agence américaine voulait savoir si, et si oui à quel point, des crimes étaient commis envers les camionneurs, en particulier les hommes issus de minorités et les femmes.

Un total de 653 camionneurs (201 femmes, 167 hommes issus de minorités et 285 hommes non issus de minorités) ont participé au sondage mené dans le cadre de cette étude.

« Le harcèlement à l’égard des chauffeurs de camions est monnaie courante », dit d’emblée le document de recherche. Plus de la moitié des répondants des trois groupes disent avoir été la cible de propos injurieux, les femmes étant les plus nombreuses (59 %) dans ce cas.

Sans surprise, ce sont également les femmes qui disent avoir été victimes de harcèlement sexuel, dans une proportion de 33 %. Ces événements se produisent surtout la nuit, de minuit à 6h00.

Le harcèlement, tous types confondus, se produit le plus souvent dans les relais routiers (23 % à 30 % selon le groupe sondé), mais également chez les clients où les camionneurs font une cueillette ou une livraison et aux postes de ravitaillement en carburant.

Les répondants ont par ailleurs indiqué qu’ils sont plus susceptibles d’être victimes de crimes en milieu urbain qu’en zone rurale.

Plus souvent qu’autrement, le harcèlement provient d’autres chauffeurs de camions que les victimes ne connaissent pas. Environ la moitié des camionneurs qui ont été la cible de harcèlement ne rapportent pas ces incidents.

Améliorer la sécurité

Les participants à l’enquête ont été invités à faire des suggestions afin d’améliorer la situation. Ils ont notamment réclamé plus de stationnement pour les camions, leur disponibilité limitée étant souvent source de conflits entre routiers.

Il a également été proposé d’améliorer la sécurité des sites souvent fréquentés par les camionneurs, comme les relais routiers ou les postes de ravitaillement en carburant. Par exemple, les toilettes pourraient être placées plus près de l’entrée principale des relais routiers.

Comme l’étude a été menée aux États-Unis, il ne faut pas se surprendre que plusieurs des répondants aient déclaré qu’ils se sentiraient plus en sécurité s’ils étaient autorisés à avoir une arme à feu avec eux dans leur camion.

L’amélioration des communications avec les répartiteurs pour établir des itinéraires et des sites de stationnement sûrs a aussi été identifiée comme piste de solution, tout comme la formation en matière de protection personnelle.

Vous pouvez consulter la version intégrale de l’étude de la FMCSA (en anglais) en cliquant ici.

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